Auteur : Nicolas Esseiva
Tout le monde se souvient d’avoir vu, lors d’un séisme, des immeubles complètement détruits et d’autres intacts. On peut se demander quelles en sont les raisons.
– d’une part, certains bâtiments sont mieux construits que d’autres.
– d’autre part, la nature du séisme influe directement sur ses effets. C’est ce que nous allons voir dans cette page.
Les fichiers sismiques utilisés sont les suivants:
– séisme de Besançon du 24 février 2003 enregistré par la station sismique de Pontarlier Distance épicentrale faible.
– séisme d’Indonésie du 26 mai 2003 enregistré par la station sismique de Nice. Distance épicentrale importante.
Ces fichiers sont lisibles avec le logiciel gratuit seiswiewer (voir rubriques « liens et logiciels » ou sismolog).
Une analyse fine du séisme montre une fréquence relativement élevée (30 ondes / 10 secondes d’enregistrement environ).
Une analyse montre dans ce cas de très faibles fréquences: 2 à 3 ondes par minute seulement.
Un téléséisme est donc à basse fréquence et un séisme proche à haute fréquence. Sachant cela, on peut facilement comprendre que, selon la nature du séisme, les habitations ne réagissent pas de la même façon. En effet, une maquette permet de mieux comprendre le phénomène:
La maquette est composée d’un support en bois sur lequel sont fixées 4 tiges en acier trouvées dans un magasin de bricole. Au somment de chaque tige, une masse (150 g) est solidement fixée.
La longueur des tiges est respectivement de 30, 45, 60 et 80 cm.
Si l’on applique des oscillations (séismes) à basse ou haute fréquence, on comprend rapidement le phénomène.
A gauche, une forte fréquence fait osciller uniquement l' »immeuble » de droite.
A droite, un séisme de basse fréquence affecte le grand « immeuble ».
En conclusion: Où faut il habiter lors d’un séisme ? Dans le grand ou le petit immeuble ?
Réponse: Ni l’un ni l’autre; cela dépend de la nature (proximité) du séisme. Si c’est un téléséisme, il arrive à basse fréquence donc on évite les immeubles de grande taille….. et inversement.