Etude préalable au projet de verger conservatoire pâturé

Objectif: transformer une parcelle du collège actuellement vécue comme une contrainte en un lieu vivant, pédagogique et …nourrissant.

Constat de départ : Le collège J. GREVY est installé sur un terrain très vaste de plusieurs hectares, ce qui induit un gros travail d’entretien. Le projet concerne une parcelle de 5000 m², entretenue par le service des routes du conseil général et l’ouvrier professionnel du collège (voir plan cadastral ci-joint). Actuellement, cette parcelle ne présente aucun intérêt, l’herbe y est haute (fauchée 2 fois par an) et les élèves n’y ont pas accès.

vue_aerienne
Vue aérienne

plan_cadastralPlan cadastral
 longueur_grillage
Mesure de la longueur de grillage
 mesure_surface
Mesure de la surface

Déroulement du projet :

1ère phase : plantation d’un verger conservatoire.
Utilisation de variétés anciennes, adaptées aux contraintes climatiques locales, en partenariat avec l’association « vergers retrouvés »

2ème phase : installation du parc à moutons.
– pose des piquets d’acacia puis du grillage,
– construction d’un abri pour les moutons,
– installation d’une arrivée d’eau à tirer depuis le bâtiment SEGPA.

3ème phase : déroulement sur le long terme

Pour les arbres fruitiers :
Chaque printemps, un membre de l’association « vergers retrouvés » viendra superviser les travaux de taille, avec les élèves dans le cadre du jardin pédagogique.
Chaque automne, les élèves du jardin pédagogique ramasseront les pommes, qui seront stockées puis distribuées lors des récréations ou à la cantine.

Pour les moutons :
Chaque printemps,  le collège achète 4 agneaux d’herbe à un éleveur local d’une race rare (Thone et Martaud).
A l’automne ou en juillet (à définir selon les disponibilités des personnels pendant les vacances d’été), les agneaux seront amenés à l’abattoir de Champagnole (ou de Lons), pour ensuite être servis à la cantine du collège.

 

Désagréments envisagés :

Problème des mouches : la présence de quelques moutons peut attirer des mouches. Cependant, il faut noter qu’actuellement, il y en a déjà beaucoup (vaches et compost de la ville de Poligny à proximité), à tel point que cette année le collège a fait appel à une entreprise spécialisée pour traiter les murs de la façade Ouest avec un répulsif. La présence de mouches dans le futur ne pourra donc pas être imputée aux seuls moutons.

Nuisance sonore : il n’y a pas de voisinage direct. De plus, la RN83 qui jouxte le terrain est beaucoup plus bruyante.

 

Moutons et santé des élèves :
Mr TISSOT (professeur de SVT du collège, qui élève des moutons) se chargera des traitements antiparasitaires.
L’agneau est un animal herbivore, d’un naturel craintif, nonchalant et pacifique. Toutefois, si le conseil général y tient, nous installerons une double clôture pour éviter d’éventuelles morsures. Ceci occasionnerait un surplus de travail de pose et un surcoût de matériaux. De plus, l’ouvrier professionnel devra entretenir la bande de terrain entre les 2 clôtures, ce qui va à l’encontre de notre objectif de réduction du travail d’entretien des espaces verts.

 

 Intérêts :

  • Ce projet se veut collectif, transversal et fédérateur. Tous les personnels et élèves du collège qui le désirent peuvent y prendre part.
  • Les élèves -citoyens de demain- auront sous les yeux  un exemple concret de gestion durable d’un espace. Les vieux vergers disparaissent, or ce sont des lieux clefs des zones rurales à remettre au goût du jour.
  • Le fait d’avoir la possibilité d’agir concrètement sur son collège permet à l’élève de s’ancrer, de se sentir concerné, acteur. Ainsi, au collège, il se sent un peu plus « chez lui ». Ceci va jouer sur l’envie de venir (ce qui est le premier objectif à se fixer si on veut qu’un enfant apprenne).
  • Sur le plan pédagogique, ce projet peut-être le point de départ pour des lectures (Français), des exercices concrets (Maths, Techno, physique), en arts plastiques (land-art), pour illustrer le programme de SVT (notions de pollinisation, de reproduction, d’élevage, de biodiversité, d’espèce…),  également en géographie (agriculture, gestion du territoire…).
  • Le projet permettrait une ouverture vers des partenaires extérieurs (éleveurs, pépiniériste, association…).
  • Sur le plan humain, le bienfait d’animaux dans des zones de vie (enfants, personnes âgées…) n’est plus à démontrer (stress, violence, bien-être).
  • Il permettrait d’impliquer utilement les SEGPA via la réalisation du parc et de l’abri, leurs réalisations pouvant être source de valorisation, améliorant l’image souvent négative qu’ils ont d’eux-mêmes et, par là même, le regard des autres élèves.
  • Garantie de manger des aliments locaux, sains et « gratuits ».
  • Si, dans le futur la collectivité ne voulait plus de ce mode de gestion de la parcelle, il serait toujours facile de revenir à l’état initial.

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