Traces de Dinosaures – Coisia
Objets géologiques
Vue d’ensemble : traces de pas de Sauropodes sur des calcaires subverticaux du Tithonien | |
Fentes de dessiccation : observables dans les calcaires du Portlandien (J9) à 200 m du site en direction du village. |
Fiche de localisation du site
Département : Jura |
Commune : Coisia |
Lieu dit : D60E |
Coordonnées GPS
46.30293600564607 ; 5.569467544555664 Altitude : 360 m |
Carte I.G.N. 1/25000
Carte Oyonnax / Gorges de l’Ain – 3228OT |
Carte Géologique 1/50000 |
Accès : Depuis Lons, prendre la D52 en direction d’Orgelet. Ensuite prendre la D109, via Arinthod, puis prendre la D60E. Stationnement : Il est possible de stationner quelques voitures légèrement en amont du site sur la bordure nord de la route. Sécurité :
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Pistes pédagogiques
Objectifs pédagogiques :
Classe concernée : 5ème
Illustrations des thèmes : Géologie externe – Evolution des paysages
La sédimentation correspond essentiellement au dépôt de particules issues de l’érosion.
Les sédiments sont à l’origine des roches sédimentaires.
Les roches sédimentaires peuvent contenir des fossiles : traces ou restes d’organismes ayant vécu dans le passé.
Les observations faites dans les milieux actuels, transposées aux phénomènes du passé, permettent de reconstituer certains éléments des paysages anciens
Les roches sédimentaires sont donc des archives des paysages anciens.
L’action de l’Homme, dans son environnement géologique, influe sur l’évolution des paysages.
L’Homme prélève dans son environnement géologique les matériaux qui lui sont nécessaires et prend en compte les conséquences de son action sur le paysage.
Localiser, représenter | Constater, observer | Manipuler |
Schématiser le paysage observé (affleurement) | Reconstituer un paysage du passé à partir de roches sédimentaires et des fossiles qu’elles contiennent. Mettre en évidence les propriétés d’un matériau justifiant son exploitation. Discuter, sur un exemple et à partir de données, la responsabilité de l’Homme dans la gestion des ressources de la planète. |
Interprétation géologique
Histoire géologique :
Les traces : En juin 2004, le site est constitué de 2 ensembles de traces dans des calcaires subverticaux du Tithonien (ex Portlandien-Purbeckien : du Jurassique terminal :130Ma) . Les 2 ensembles sont séparés par une zone faillée et sont distants d’une trentaine de mètres. La partie Nord, la plus « basse » est la plus spectaculaire. C’est de son niveau que sont issues les 2 images ci-dessous.
Piste de « grande taille » : L’échelle est donnée par la feuille A4 (verticale) contre le poteau téléphonique
Pistes de tailles variées : L’échelle est donnée par le téléphone portable (en bas)
Il s’agit de traces de Sauropodes dont les plus connus étaient les Diplodocus. Il y a 130Ma ces animaux se déplaçaient en bordure d’une lagune tropicale. Il s’agit des traces les plus importantes de France pour ce type d’animaux.
Les fentes de dessiccation sont à environ 200 m du site, en direction du village de Coisia, au niveau d’un élargissement de la route, à droite lorsqu’on est face au versant. On est toujours dans les calcaires du Portlandien (J9), stratigraphiquement au-dessus du niveau où se trouvent les empreintes. Il s’agit de la partie supérieure du Portlandien.
Un peu de chronologie :
-Vers 130Ma d’années, à la fin du Jurassique (Purbeckien), la région est donc recouverte par une lagune en bordure de laquelle se déplacent des Sauropodes de taille variée. Ils enfoncent dans une boue calcaire.
– Des changements de sédimentation permettent la conservation des pistes dans des calcaires. Par la suite, la sédimentation se poursuit (durant le Crétacé).
– Au cours de l’ère tertiaire, les couches sont plissées (verticales à cet endroit) et faillées.
– Au cours de l’ère quaternaire, l’érosion fluviatile (l’Ain) et glaciaire décape les niveaux situés au dessus des traces.
– L’activité humaine récente poursuit la mise à jour (qui semble encore incomplète…).
Pour en savoir plus :
Compléments
Extrait de la carte géologique 1/50 000 de MOIRANS-EN-MONTAGNE – B.R.G.M.