Sources du Lison – Nans-sous-Sainte-Anne
Objets géologiques
Vue d’ensemble : Source du Lison (résurgence) | |
Interprétation de la vue d’ensemble | |
Résurgence du Lison (vue à l’intérieur de la grotte) | |
Dépôt de tuf donnant l’aspect de « marche d’escalier ». | |
Affleurement : Calcaires de la Grande Oolithe |
Fiche de localisation du site
Département : Doubs |
Commune : Nans-sous-Sainte-Anne |
Lieu dit : Sources du Lison |
Coordonnées GPS
46.96550559547344 ; 6.012077629566193 Altitude : 400 m |
Carte I.G.N. 1/25000
Carte ARC-ET-SENANS – 3324ET |
Carte Géologique 1/50000 |
Accès : A Nans-sous-Sainte-Anne, prendre la D 103, puis 200 m plus loin, emprunter à droite, une route signalisée qui conduit aux sources du Lison. Stationnement : Un parking est disponible. Sécurité : Chutes de pierres possibles.
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Pistes pédagogiques
Objectifs pédagogiques :
Classe concernée : 5ème
Illustrations des thèmes : Géologie externe – Evolution des paysages
Les roches, constituant le sous-sol, subissent à la surface de la Terre une érosion dont l’eau est le principal agent.
Les roches résistent plus ou moins à l’action de l’eau.
Le modelé actuel du paysage résulte de l’action de l’eau sur les roches, du transport des particules et de leur accumulation et de leur accumulation sur place.
La sédimentation correspond essentiellement au dépôt de particules issues de l’érosion.
Les sédiments sont à l’origine des roches sédimentaires.
Les roches sédimentaires peuvent contenir des fossiles : traces ou restes d’organismes ayant vécu dans le passé.
Localiser, représenter | Constater, observer | Manipuler |
Schématiser le paysage observé (affleurement) | Identifier les éléments d’un paysage local. Identifier dans un paysage, des manifestations actuelles ou récentes de l’érosion. Reconnaître et expliquer l’action érosive de l’eau. Mettre en évidence les propriétés des roches rencontrées par des manipulations et des observations à différentes échelles. Rédaction d’un texte rendant compte d’observations effectuées sur le terrain. Expliquer un aspect du modelé du paysage grâce aux propriétés des roches |
Interprétation géologique
Histoire géologique :
Le Lison est l’aboutissement des bassins fermés de Villeneuve-d’Amont et de Lemuy-Dournon : des ruisseaux, se terminant par des pertes, alimentent les circulations souterraines. En période de hautes eaux, les dépressions tourbeuses où se situent ces pertes sont inondées. Les eaux s’écoulent alors en surface par la vallée sèche dite du Lison-Haut et viennent se déverser en cascade dans le Creux-Billard.La source du Lison est une résurgence qui sort dans les calcaires de la Grande Oolithe à la tête d’une reculée. Cette source est localisée topographiquement au fond de la reculée de Nans-sous-Sainte-Anne, qui entaille les reliefs formés par le faisceau salinois et le bord du plateau. Les plateaux ont été aplanis, et les failles qui les affectent ont été nivelées par des rivières miocènes dont la plupart des vallées, actuellement actives ou assèchées, dérivent probablement. Un relèvement général de la région et des déformations tectoniques sucessives ont eu pour conséquence un enfouissement partiel de la circulation des eaux.
Si elle provient du même bassin d’alimentation, l’eau qui alimente la source du Lison emprunte différents chemins jusqu’à elle :
– Le Lison du Haut, ruisseau aérien temporaire, formant une gorge sur le plateau (et passant par le Pont du Diable) se jette dans le Creux Billard (chute de 100 m).
– Le creux Billard, véritable regard entre ciel et terre, reçoit donc le Lison du haut, et draîne les écoulements du réseau des cavités amont (grotte nord). Au fond du Creux Billard, une énorme perte rejoint le cours profond du Lison souterrain.
– Deux vastes galeries noyées ainsi qu’un réseau de fissures viennent aboutir 30 mètres plus bas, apportant, en saison normale, l’essentiel de l’eau du Lison qui réapparaît presque immédiatement à la Source du Lison (1,2 et 3).
En basses eaux, seul le réseau noyé alimente la Source du lison. Les écoulements des réseaux aériens sont très faibles, le débit de la Grotte Sarrazine insignifiant.
En crue, le réseau souterrain se gorge d’eau. Le conduit principal d’évacuation vers la Source du Lison, de trop petite section, ne peut plus absorber toute cette eau provenant du plateau concentrée en un lieu. L’excédent des eaux s’évacue alors vers la Grotte Sarrazine. Cette résurgence de crue est le premier affluent superficiel du Lison.
Ainsi, toutes les eaux du plateau convergent vers un seul cours d’eau, le Lison, dont le destin est d’alimenter un autre cours d’eau, non moins capricieux : la Loue.
Pour en savoir plus :
Guide Géologiques Régionaux du Jura – P. Chauve – Editions Masson
Compléments
Extrait de la carte géologique 1/50 000 de MOUTHE – B.R.G.M.