Belvédère des 4 lacs – Chaux du Dombief
Objets géologiques
Vue d’ensemble : Lac du Petit Maclu | |
Vue d’ensemble : Lac du Grand Maclu et en arrière plan le lac d’Ilay. | |
Vue d’ensemble : Beines carbonatées du lac du Grand Maclu |
Fiche de localisation du site
Département : Jura |
Commune : La Chaux du Dombief |
Lieu dit : Belvédère des 4 lacs |
Coordonnées GPS
46.62604085442214 ; 5.913605690002441 Z : 910 m |
Carte I.G.N. 1/25000
Carte Saint-Claude/Lac de Vouglans/Pnr du Haut Jura – 3327OT |
Carte Géologique 1/50000 |
Accès : Depuis Champagnole, poursuivre sur la N5 en direction de Genève. Stationnement : Possibilité de parking avant le pic de l’aigle, ou le belvédère des 4 lacs
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Pistes pédagogiques
Objectifs pédagogiques :
Classe concernée : 5ème
Illustrations des thèmes : Géologie externe – Evolution des paysages
Les roches, constituant le sous-sol, subissent à la surface de la Terre une érosion dont l’eau est le principal agent.
Les roches résistent plus ou moins à l’action de l’eau.
Le modelé actuel du paysage résulte de l’action de l’eau sur les roches, du transport des particules et de leur accumulation et de leur accumulation sur place.
La sédimentation correspond essentiellement au dépôt de particules issues de l’érosion.
Les sédiments sont à l’origine des roches sédimentaires.
Les roches sédimentaires peuvent contenir des fossiles : traces ou restes d’organismes ayant vécu dans le passé.
Localiser, représenter | Constater, observer | Manipuler |
Schématiser le paysage observé (affleurement) | Identifier les éléments d’un paysage local. Identifier dans un paysage, des manifestations actuelles ou récentes de l’érosion. Reconnaître et expliquer l’action érosive de l’eau. Mettre en évidence les propriétés des roches rencontrées par des manipulations et des observations à différentes échelles. Rédaction d’un texte rendant compte d’observations effectuées sur le terrain. Expliquer un aspect du modelé du paysage grâce aux propriétés des roches. |
Interprétation géologique
Histoire géologique :
La reculée du Hérisson incise le plateau de Champagnole sur une dizaine de kilomètres de longueur. Le hérisson est né du mariage de deux ruisseaux prenant leur source dans les eaux des lacs de Bonlieu et d’Ilay, pour se réunir en une série de cascades. Il rejoint ensuite la vallée inférieure en sautant près de 450 mètres de dénivelé sur plus de 3 km en constituant les cascades du Hérisson sur les barres rocheuses calcaire du Jurassique Supérieur.
Divers belvédères et un sentier de randonnée (GR 559) permettent de suivre les chutes successives, du sommet de la reculée à la vallée, comme :
– Le Saut Girard, 35 mètres, roches calcaires du Tithonien (2 accès possibles : depuis le lieu-dit de la Fromagerie ou du parking d’Ilay),
– Le Saut du Moulin Jeunet (calcaire du Tithonien)
– Le Saut de la Forge, roches calcaires du Kimméridgien (accès au bout de la route des cascades, Bonlieu)
– Le Saut du Château Garnier (calcaires du Kimméridgien),
– Le Gour Bleu (calcaires du Kimméridgien),
– Le Grand Saut (également appelé « Queue de cheval »), 60 mètres (calcaires du Kimméridgien) et la grotte Lacuzon,
– L’Éventail de plus de 65 mètres sur roches calcaires du Séquanien.
À la sortie des cascades, le Hérisson serpente dans une petite vallée glacière, traversant le lac du Val puis le lac de Chambly (lacs résiduels). Passant au pied du village de Doucier, il rejoint l’Ain un peu plus loin.
Panorama réalisé depuis le Belvédère des 4 lacs
Les lacs d’Ilay et du Grand Maclu présentent un littoral souligné d’un liseré clair dont la couleur claire tranche avec la teinte sombre des eaux profondes. Cette étroite bande, formant une plate-forme littorale immergée, est appelée « beine » ou « blanc ». Elle est constituée par une accumulation de carbonates (« craie lacustre ») qui précipitent dans la zone littorale du lac.
Ces beines sont spécifiques des lacs aux eaux bicarbonatés calciques. Leur accumulation est liée à la précipitation biochimique des carbonates en période estivale.
L’accumulation plurimillénaire de dépôts estivaux conduit à la formation d’une plate-forme qui ceinture le lac. La variabilité sédimentaire des carbonates traduit la variation des niveaux du lac au cours du temps.
Ces beines sont donc un indicateur précieux pour l’étude des changements climatiques holocènes.
Pour en savoir plus :
Bichet Vincent, Campy Michel, 2008. Montagnes du Jura, géologie et paysages, Néo-Typo, 303 p. (p.247).
Compléments
Extrait de la carte géologique 1/50 000 de CHAMPAGNOLE et de MOREZ – B.R.G.M.