Sujets L des épreuves Enseignement Scientifique
Session 2007 – Amérique du Nord |
Durée de l’épreuve : 1 h 30
Coefficient : 2
L’usage de la calculatrice n’est pas autorisé
Le candidat traite les deux parties I et II.
PARTIE I : ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT (13 points)
Autour de l’amidon
L’étude porte sur la composition de la farine, puis sur la structure macromoléculaire de l’amidon, constituant principal de la farine.
Document 1 : Tableaux comparatifs de la composition de deux types de farine La farine blanche est raffinée et sert à la fabrication du pain blanc, la farine intégrale est utilisée dans la fabrication de certains pains complets. Farine intégrale T 150 :
Farine intégrale T 55
D’après Rémésy, INRA |
Question 1 (SVT) (3 points)
Saisir des informations, restituer des connaissances.
1.1. A partir des données du document 1, indiquer quels avantages nutritionnels, la farine intégrale peut présenter par rapport à la farine blanche.
1.2. Citer les deux types de substances regroupant les constituants notés sur une étiquette alimentaire.
1.3. L’amidon fait partie des glucides. Indiquer leur intérêt nutritionnel.
Question 2 (Physique – Chimie) (2,5 points)
Saisir des informations. Restituer des connaissances et calculer
2.1. A l’aide de l’étiquette de la farine intégrale T150 du document 1, vérifier que celle-ci contient plus de 50% d’amidon.
2.2. D’après cette même étiquette du document 1, l’amidon fait partie des glucides ainsi que les sucres.
Nommer deux sucres autres que l’amidon.
2.3. La farine T150 contient du fer, qui est un oligoélément. L’apport journalier recommandé en fer est compris entre 10 et 50 mg.
2.3.1. Calculer la masse de fer apporté par 200 g de cette farine.
2.3.2. Cette masse suffit-elle à couvrir le minimum de l’apport journalier recommandé en fer ?
Document 2 : L’amidon, une macromolécule Passons aux granules d’amidon, qui constituent l’essentiel de la farine (70 à 80 pour cent). […]. D’après Les secrets de la casserole, Hervé This, Édition Belin Protocole expérimental : On prépare deux membranes identiques (en forme de boudin), lestées à l’un de leurs extrémités avec une bille de verre. Si les pores des membranes sont suffisamment fins, les grosses molécules ne pourront pas les traverser. on introduit, dans l’une une solution de glucose, et dans l’autre de l’empois d’amidon. Puis on noue les membranes et on introduit chacune d’elles dans un bécher contenant de l’eau distillée : On réalise préalablement les tests 1 et 2, décris ci-dessous sur 2 cm3 des solutions de glucose et d’empois d’amidon introduites respectivement dans les membranes 1 et 2.
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Question 3 (Physique – Chimie) (4 points)
Mobiliser ses connaissances et raisonner
3.1. Les tests 1 et 2 sont des témoins. Quelles espèces chimiques veut-on identifier lors des tests 3 et 4 ?
3.2. A l’aide des expériences et des résultats des tests, comparer la taille des molécules de glucose et d’amidon.
3.3 D’après le document 2, choisir, parmi les schémas proposés, celui qui pourrait correspondre à l’amidon si un point noir représente une molécule de glucose.
Document 3 : Pourquoi la farine doit-elle être sèche ? Et les maçons du pain ? Ce sont des protéines spécialisées, présentes en petites quantités mais au rôle considérable : j’ai nommé les enzymes. […] En l’occurence, la farine contient de telles enzymes, les amylases, qui utilisent l’eau pour détacher des longues molécules de l’amidon, du maltose, une molécule composée de deux groupes de glucose […]. On comprend alors pourquoi la farine ne doit pas être stockée dans un milieu humide : les enzymes présentes dans la farine la décomposeraient en utilisant l’eau de l’atmosphère. D’après Les secrets de la casserole, hervé This, Édition Belin |
Question 4 (Physique – Chimie) (3,5 points)
Saisir des informations et utiliser des connaissances
4.1. A partir du document 3, compléter, sur la feuille annexe à rendre avec la copie, le bilan de la transformation, subie par l’amidon de la farine, avec les mots : amylases, eau, glucose, maltose.
4.2. Nommer cette réaction.
4.3. Dans le règne végétal, l’amidon est synthétisé à partir de molécules de glucose. Nommer cette réaction de synthèse.
4.4. Un des conseils d’utilisations, relevé sur l’étiquette de farine T150 du document 1, est en accord avec les propos d’Hervé This dans le document 3. Lequel ?
PARTIE II : PLACE DE L’HOMME DANS L’ÉVOLUTION (7 points)
SVT
Place de l’Homme parmi les Vertébrés
L’établissement de relations de parenté entre les Vertébrés actuels s’effectue par comparaison de caractères homologues. On cherche à établir la parenté de l’Homme avec quelques autres Vertébrés.
Document 1 : Oublier les idées reçues sur la classification des êtres vivants La systématique a radicalement changé ces quarante dernières années. plus qu’un meuble à tiroirs, qui prend la poussière, la classification du vivant est un arbre. Un arbre bien vivant, dont les branches sont remodelées en permanence au gré des découvertes scientifiques. Une classification n’est en effet pas un bête rangement : pour classer, il faut « avoir quelque chose derrière la tête ». Et ce quelque chose, pour les systématiciens d’aujourd’hui, c’est l’idée que la classification n’a rien d’arbitraire, mais doit être le reflet de l’évolution des êtres vivants […] Cet arbre, cette phylogénie, n’est pas un arbre généalogique : il ne nous dit pas « qui descend de qui » – puisque, faute de registre de l’état civil du monde vivant, cette question est irrémédiablement sans réponse – mais « qui est plus proche parent de qui ». A l’intersection de chaque branche, ou noeud, il y a donc le dernier ancêtre commun des espèces qui sont au bout des branches. Quel est cet ancêtre ? […] C’est un ancêtre hypothétique, que l’on ne connaît pas et que l’on ne connaîtra jamais, mais dont on peut tout de même cerner quelques caractères : ceux qu’il a légués à tous ses descendants. Chaque branche définit la lignée correspondant à une espèce ou un groupe d’espèces. L’évolution de cette lignée est marquée par l’acquisition d’un certain nombre de caractères nouveaux : ce sont les fameuses innovations évolutives. L’anti-Jurassic Park |
Question 1 (SVT) (2 points)
Restituer des connaissances
Saisir des informations et les mettre en relation avec ses connaissances
1.1. Un arbre phylogénétique n’est pas un arbre généalogique. Expliquer la différence.
1.2. Comment justifie-t-on les liens de parenté entre des êtres vivants ?
Document 2 a: matrice espèces – caractères
1 : caractère à l’état dérivé D’après le logiciel Phylogène – INRP |
Document 2 b: arbre phylogénétique correspondant à la matrice
D’après le logiciel Phylogène – INRP |
Question 2 (SVT) (3 points)
Mobiliser ses connaissances pour exploiter un arbre phylogénétique
2.1. Indiquer les plus proches parents de l’Homme. Justifier la réponse.
2.2. Recopier l’arbre ci-dessus et entourer les espèces appartenant aux groupes suivants : Amniotes, Mammifères, Primates.
2.3. Placer l’ancêtre commun à l’Homme et à l’Aigle.
2.4. A partir de cet arbre, citer des caractères de cet ancêtre commun.
Document 3 : la comparaison des molécules homologues permet d’établir des liens de parenté au sein du groupe des Hominoïdes Comparaison des séquences d’ADN d’un gène, cytochrome C oxydase, chez plusieurs espèces d’Hominoïdes. D’après le logiciel Phylogène – INRP |
Question 3 (SVT) (2 points)
Mobiliser ses connaissances et raisonner.
Montrer que ces données moléculaires peuvent laisser penser que le Gorille est plus étroitement apparenté à l’Homme qu’à l’Orang-outan.
PARTIE II : DU GÉNOTYPE AU PHÉNOTYPE, APPLICATIONS BIOTECHNOLOGIQUES (7 points)
SVT
Une maladie : la drépanocytose
On cherche à montrer le lien entre génotype et phénotype et la complexité de leur relation, à partir d’un exemple la drépanocytose.
Document 1 : Les symptômes d’une maladie, la drépanocytose La drépanocytose est une des maladies génétiques les plus fréquentes au monde. C’est une anomalie de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges. En France, elle concerne environ 300 nouveaux enfants par an, principalement issus de la communauté africaine ou antillaise. Elle se manifeste généralement par une anémie permanente entraînant une grande fatigabilité, des crises parfois très douloureuses liées à l’obstruction des vaisseaux, que provoque la rigidité des globules rouges, et par des infections répétées. http://www.integrascol.fr/ le 13/10/06 Microphotographie d’un frottis sanguin d’un individu malade x 600
http://www.med.univ-angers.fr/ le 03/06/06
L’hémoglobine* est le constituant principal du globule rouge et sert à transporter l’oxygène nécessaire à tous les organes du corps. L’hémoglobine normale s’appelle hémoglobine A. […] L’hémoglobine anormale, s’appelle hémoglobine S, elle a comme particularité de former des amas dans les globules rouges qui deviennent alors fragiles et déformés. Les globules rouges drépanocytaires prenant la forme d’une faucille. http://www.chu-lyon.fr/ le 18/10/06 *hémoglobine : molécule protéique |
Question 1 (SVT) (2 points)
Saisir des informations, les mettre en relation pour pratiquer un raisonnement
1.1. Montrer que le phénotype de la drépanocytose se définit à trois échelles : macroscopique, cellulaire, moléculaire.
1.2. Montrer que le phénotype macroscopique est la conséquence du phénotype cellulaire qui est lui-même la conséquence du phénotype moléculaire.
Document 2 : origine génétique de la drépanocytose Dans l’espèce humaine, un gène situé sur le chromosome 16, contrôle la synthèse de l’hémoglobine. Ce gène existe sous deux versions, ou allèles, désignées par « allèle HbA » (allèle normal) et « allèle HbS » (allèle anormal), codant respectivement pour « Hb A » une hémoglobine normale et « Hb S » une hémoglobine anormale. http://www.inrp.fr/Acces/biotic/ le 28/06/06 |
Document 3 : L’exploitation du logiciel Anagène nous permet de comparer ces deux allèles entre eux et la séquence des acides aminés de l’hémoglobine correspondante.
Le gène de l’hémoglobine est constitué de 444 paires de nucléotides. Ci-dessous sont seulement représentées les portions de séquences codantes des vingt-quatre premiers nucléotides.
L’hémoglobine est constituée de 147 acides aminés. Ci-dessous sont représentées les séquences des huit premiers acides aminés.
Met = méthionine, Val = valine, His = histidine, Leu = leucine, Thr = thréonine, Pro = proline, Glu = acide glutamique |
Question 2 (SVT) (3 points)
Saisir des informations et restituer des connaissances
2.1. Indiquer l’origine génétique de la différence observée entre les deux hémoglobines.
2.2. Quelle est la relation entre un gène et une protéine ?
2.3. Sachant que l’allèle HbA est dominant et l’allèle HbS récessif, donner les différents génotypes correspondant au phénotype sain.
Document 4 : influence de l’environnement sur le phénotype Tout ce qui désature l’hémoglobine en oxygène déclenche une falciformation accélérée. De nombreux facteurs de l’environnement agissent sur le phénotype d’un individu atteint de drépanocytose. http://www.inrp.fr/Acces/biotic/ le 28/06/06 |
Question 3 (SVT) (2 points)
Saisir des informations et les mettre en relation
Montrer que les symptômes de la drépanocytose peuvent être diminués ou évités par un comportement raisonné.