Bac ES 2006 – Métropole

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Sujets ES des épreuves Enseignement Scientifique
Session 2006 – Métropole

Durée de l’épreuve : 1 h 30

Coefficient : 2

L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

L‘élève traitera les questions du thème obligatoire page 2/4 et les questions relatives à l’un des thèmes au choix étudié pendant l’année.

 

THEME OBLIGATOIRE

 

PROCRÉATION

 

Quand la puberté s’annonce plus tôt que prévu…

 

La puberté constitue une période de transition entre l’enfance et l’état adulte, qui s’accompagne de transformations conduisant à la possibilité de procréer.

Document 1 :

On parle de puberté précoce quand le développement des caractères sexuels survient avant 8 ans chez la fille et avant 10 ans chez le garçon. La puberté précoce la plus courante, appelée puberté précoce centrale, se déclenche comme une puberté classique, mais plus tôt. Un bilan complet en milieu hospitalier indique chez ces enfants :

● un taux trop élevé de gonadotrophines (hormones FSH et LH stimulant les organes sexuels),
● un taux trop élevé d’œstrogènes chez les filles et de testostérone chez les garçons.

La puberté précoce entraîne une maturation osseuse rapide. Chez les filles on constate aussi un épaississement de la muqueuse utérine. Des risques accrus de cancer du sein, à défaut d’être avérés, ne sont aujourd’hui pas écartés. Plus la puberté se fait tôt, plus l’exposition aux hormones est longue, et plus les risques de cancers hormono-dépendants s’accroissent. Enfin, il ne faut pas négliger l’impact de la puberté précoce sur le développement psychologique de l’enfant. En effet, à un moment de la vie où prime l’apparence physique, une puberté précoce est généralement mal vécue.

D’après le magazine Top Santé Septembre 2005

Document 2 :

Injectée par voie sous-cutanée tous les 3 mois, la leuproréline peut être utilisée dans le traitement de la puberté précoce centrale. Une étude de l’efficacité de ce médicament portant sur 44 enfants atteints de puberté précoce (40 filles et 4 garçons) pendant une durée de 6 mois a donné les résultats suivants :

Taux hormonaux

Enfants précocement pubères

Enfants impubères

avant traitement

après traitement

Taux plasmatique de LH (UI.L-1)

1,1

0,3

0.4

Taux plasmatique d’œstrogènes (pg.mL-1)

21,43

6,78

9

Taux plasmatique de testostérone (ng.mL-1)

2,42

0,24

0.25

D’après l’avis de l’AFSSAPS, avril 2002

 

Première question (10 points)
Saisir des données et les mettre en relation.

 

A partir de l’étude des documents, justifiez l’utilisation de la leuproréline dans le traitement de la puberté précoce centrale.

 

Deuxième question (10 points)
Mobiliser des connaissances et les restituer

 

Le traitement à la leuproréline chez les filles présentant une puberté précoce permet un retour à la normale de l’épaisseur de la muqueuse utérine.
Présentez l’action des hormones ovariennes sur la muqueuse et le col de I’utérus au cours d’un cycle chez la femme, puis expliquez l’évolution de l’utérus des enfants traitées à la leuproréline.

 

THEME AU CHOIX

 

ALIMENTATION, PRODUCTION ALIMENTAIRE, ENVIRONNEMENT

 

Une technique de culture dite « raisonnée » au Kenya

 

Document 1 : Le développement durable

Le concept de développement durable se résume aujourd’hui en une simple phrase : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Pour y parvenir, les entreprises, les pouvoirs publics et la société civile devront travailler main dans la main afin de réconcilier trois mondes qui se sont longtemps ignorés : l’économie, I’écologie et le social. À long terme, il n’y aura pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable.

Extrait du site du Ministère de l’écologie et du développement durable.
(http://www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=20)

Document 2 :

La pyrale du maïs est un insecte qui détruit 40 à 80% des cultures de maïs. Depuis quelques années on a trouvé, au Kenya, une méthode de lutte contre cet insecte. La stratégie s’appelle « push and pull » c’est-à-dire « attirer et repousser ». L’agriculteur sème entre les plants de maïs une herbe que l’insecte déteste la Desmodium et, autour du champ, une autre que ce parasite adore la Napier Grass.
Les résultats sont étonnants. Au lieu de plantes et d’épis de maïs rabougris et rongés, de belles feuilles pointent vers le ciel dépassant la hauteur d’un homme. Les effets positifs sont multiples. Tout d’abord les paysans n’ont plus besoin d’insecticides et réalisent une économie non négligeable. En outre le travail des champs est moins éprouvant car la Desmodium empêche également une mauvaise herbe extrêmement envahissante, la Stringa, de se développer et d’étouffer les plants de maïs. Les femmes étant majoritairement les agricultrices en Afrique, bénéficieront d’une amélioration du niveau et de la qualité de leur vie. donc de leur place dans la société. En effet leur travail est moins éprouvant donc moins préjudiciable à la santé et les rentrées financières sont meilleures grâce à l’abondance de la récolte. Autre avantage dérivé cette fois : les herbes utilisées dans la stratégie « push and pull » représentent un excellent fourrage pour les vaches qui produisent davantage de lait. Coupées en morceaux stockés dans des sacs, elles servent de réserve lors des longues périodes de sécheresse. Enfin, toute cette technique représente encore un moyen de lutter contre l’érosion du sol et s’inscrit dans une volonté de préserver la biodiversité.

D’après « Le Courrier » du Jeudi 06 Janvier 2000. Quotidien suisse.
Article d’Isabelle Ducret

 

Première question (12 points)
Saisir des données et les mettre en relation

 

Retrouvez les arguments qui font du « push and pull », une technique agricole répondant au concept de développement durable.

 

Deuxième question (8 points)
Mobiliser des connaissances et les restituer

 

Le mode de culture présenté dans le document précédent est un exemple de culture « raisonnée ». Dans les pays occidentaux, les agrosystèmes sont généralement exploités de manière « intensive ».
Précisez le sens de l’expression « agriculture intensive » et présentez les pratiques agricoles qui y sont liées.

 

THEME AU CHOIX

 

PLACE DE L’HOMME DANS L’ÉVOLUTION

 

Etablir des liens de parenté

 

Document 1 :

A l’intérieur d’un groupe d’êtres vivants, un caractère peut exister à l’état ancestral ou à l’état dérivé. Tous les êtres vivants qui partagent le même état dérivé d’un caractère l’ont hérité d’un même ancêtre commun qui leur est propre, ils sont donc plus étroitement apparentés entre eux qu’avec n’importe quel autre être vivant.
Un arbre phylogénétique récapitule les relations de parenté entre différents groupes d’êtres vivants. L’arbre ci-dessous présente les relations de parenté pour quatre mammifères actuels.

liens_parente

1, 2 et 3 correspondent aux ancêtres communs à certains de ces mammifères.

D’après Classification Phylogénétique du Vivant, Lecointre et Le Guyader, Editions Belin

Document 2 : Etat de quelques caractères pour quatre mammifères actuels.

Caractères

Chat

Galago

Gibbon

Homme

Position du pouce

0

1

1

1

Ouverture de la narine

0

0

1

1

Fermeture de l’orbite de l’œil

0

0

1

1

Légende :
0 : état ancestral du caractère
1 : état dérivé du caractère

 

Première question (10 points)
Saisir des données et les mettre en relation

 

– Donnez d’après l’arbre phylogénétique du document 1, le nom du mammifère le plus proche de l’Homme. Votre réponse sera justifiée.
– À partir des données du document 2, justifiez les relations de parenté établies dans l’arbre phylogénétique du document 1.

 

Deuxième question (10 points)
Mobiliser des connaissances et les restituer

 

Présentez à partir de vos connaissances les caractères qui permettent de définir la lignée humaine.

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