Sujets ES des épreuves Enseignement Scientifique
Session 2006 – Émirats Arabes Unis |
Durée de l’épreuve : 1 h 30
Coefficient : 2
L’usage de la calculatrice est strictement interdit.
L‘élève traitera les questions du thème obligatoire page 2/4 et les questions relatives à l’un des thèmes au choix étudié pendant l’année.
PROCRÉATION
|
Régulation des hormones sexuelles
On cherche à préciser les modalités de la régulation des hormones sexuelles chez la rate dont la durée du cycle ovarien est de cinq jours. Pour cela, on réalise les expériences consignées dans le tableau suivant :
Expérience n°1 :
Chez les femelles castrées, l’hypophyse augmente de volume et, dans le sang, on peut doser une quantité anormalement élevée de FSH et LH (hormones hypophysaires). Si on injecte alors des quantités bien dosées d’œstrogènes, les sécrétions de FSH et LH se stabilisent autour des taux normaux. |
Expérience n°2 : |
Expérience n°3 :
La greffe (rétablissement de la communication sanguine) d’hypophyse corrige les effets de l’ablation. |
Expérience n°4 :
La stimulation électrique de l’hypothalamus de façon régulière et localisée, provoque chez des femelles non castrées, une hypersécrétion des hormones hypophysaires. |
Première question (12 points)
Exploiter des documents
En vous appuyant sur les résultats des expériences consignées dans le tableau ci-dessus, indiquez quelles sont les relations qui s’établissent entre les ovaires, l’hypophyse et l’hypothalamus, puis représentez-les sous la forme d’un schéma.
|
Deuxième question (8 points)
Mobiliser des connaissances
Dans les conditions physiologiques normales, l’implantation de l’embryon après fécondation se fait dans l’utérus.
Certains cas de stérilité s’expliquent par un rétrécissement au niveau des trompes utérines. Précisez les principales étapes d’une technique d’aide médicalisée à la procréation, adaptée à ce type de stérilité féminine. |
ALIMENTATION, PRODUCTION ALIMENTAIRE, ENVIRONNEMENT
|
Les maladies chroniques dans le monde
Document 1 : Maladies chroniques, évolution des habitudes alimentaires et du mode de vie
L’évolution rapide des régimes alimentaires et des modes de vie, fruit de l’industrialisation, de l’urbanisation, du développement économique et de la mondialisation du marché, s’est accélérée au cours de la décennie écoulée.
Les niveaux de vie se sont élevés, l’offre de produits alimentaires s’est élargie et diversifiée, et l’accès aux services s’est développé, mais on a aussi observé des conséquences très néfastes, telles que des habitudes alimentaires inappropriées et une baisse de l’activité physique, avec un accroissement correspondant des maladies chroniques liées au régime alimentaire, notamment chez les pauvres.
L’évolution des habitudes alimentaires est aussi bien quantitative que qualitative. Ses aspects néfastes sont notamment le passage à une alimentation plus énergétique dans laquelle les graisses et les sucres ajoutés jouent un plus grand rôle, l’apport en graisses saturées (pour la plupart de source animale) est plus grand, et l’apport en glucides complexes et en fibres alimentaires est réduit, tout comme l’apport en fruits et légumes.
A cause de cette évolution, les maladies chroniques notamment l’obésité, le diabète sucré, les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux et certains types de cancer deviennent des causes de plus en plus importantes d’incapacité et de décès prématuré tant dans les pays en développement que dans les pays nouvellement développés.
Document 2 : Évolution de la consommation dans le monde :
-
2a. Évolution de la consommation d’aliments (en KJ (kilojoules) par habitant et par jour)
Années
|
||||
1964-1966
|
1974-1976
|
1984-1986
|
1997-1999
|
|
Monde |
9 856
|
10 178
|
11097
|
11716
|
Pays en développement |
8 585
|
8 995
|
10 241
|
11 206
|
Pays industrialisés |
12 318
|
12 811
|
13 401
|
14 128
|
On rappelle que pour un adulte sédentaire, sans tenir compte des variations liées à l’âge, au sexe, à l’état physiologique et au niveau d’activité, la dépense énergétique totale est en moyenne de 10 000 KJ/jour.
- 2b. Évolution de la consommation de viande (en Kg par habitant et par année)
Années
|
||
1964-1966
|
1997-1999
|
|
Monde |
24,2
|
36,4
|
Pays en développement |
10,2
|
25,5
|
Pays industrialisés |
61,5
|
88,2
|
D’après les rapports techniques de l’OMS 2003.
Première question (10 points)
Exploiter des documents
A partir des informations apportées par l’exploitation des documents proposés, montrez, après avoir identifié les causes de leur augmentation, que les maladies chroniques ne doivent plus être qualifiées de « maladies de pays riches ».
|
Deuxième question (10 points)
Mobiliser des connaissances
Après avoir défini le terme « agrosystème », présentez dans un tableau, les traitements chimiques effectués par l’homme pour son entretien ainsi que les conséquences de ces actions sur l’environnement et la santé.
|
PLACE DE L’HOMME DANS L’ÉVOLUTION
|
Liens de parenté chez quelques vertébrés
On cherche à établir, à partir de comparaisons morpho-anatomiques, des relations de parenté entre un oiseau actuel, la poule, et deux vertébrés fossiles proches des oiseaux actuels : Archéoptéryx (-150 MA) et Joholormis (-125 MA). Les caractères retenus sont : longueur de la queue, présence ou absence de dents, présence ou absence de griffes sur les membres antérieurs, présence ou absence de plumes, orientation du doigt I du membre postérieur.
Le premier tableau précise, pour chacun des caractères retenus, l’état dérivé et l’état ancestral. La construction d’un arbre phylogénétique par la méthode cladistique repose sur le partage d’états dérivés de caractères : le degré de parenté est d’autant plus fort que le nombre d’état dérivés partagés est élevé.
Le deuxième tableau indique, pour chaque caractère, l’état observé chez chacun des trois vertébrés.
Deux arbres A et B sont proposés. Seul un de ses deux arbres a été établi en tenant compte des informations présentées dans les deux tableaux.
TABLEAU 1 |
Queue
|
Dents
|
Griffes sur membres antérieurs
|
Plumes
|
Doigt I membre postérieur
|
Etat ancestral |
longue
|
présence
|
présence
|
absence
|
vers l’avant
|
Etat dérivé |
réduite
|
absence
|
absence
|
présence
|
retourné vers l’arrière
|
TABLEAU 2 |
Queue
|
Dents
|
Griffes sur membres antérieurs
|
Plumes
|
Doigt I membre postérieur
|
Poule |
réduite
|
absence
|
absence
|
présence
|
retourné vers l’arrière
|
Archéoptéryx |
longue
|
présence
|
présence
|
présence
|
retourné vers l’arrière
|
Joholormis |
longue
|
absence
|
présence
|
présence
|
retourné vers l’arrière
|
D’après Pour la Science, n°300 – Octobre 2000
Première question (10 points)
Exploiter des documents
Indiquez quelle construction (arbre A ou B) est cohérente avec les données des deux tableaux (justifiez votre réponse). Recopiez sur votre copie l’arbre retenu. Indiquez sur cet arbre l’emplacement des différentes acquisitions évolutives (réduction de la queue, disparition des dents, des griffes sur les membres antérieurs, apparition des plumes et retournement du doigt I du membre postérieur ).
|
Deuxième question (10 points)
Mobiliser des connaissances
Présentez les arguments génétiques, chromosomiques et comportementaux qui permettent de supposer que c’est avec les grands singe que l’Homme partage l’ancêtre commun le plus récent.
|