Sujets ES / L des épreuves Enseignement Scientifique
Session 2015 – Amérique du Nord |
Durée de l’épreuve : 1 h 30
Coefficient : 2
L’usage de la calculatrice est strictement interdit.
Le candidat doit traiter les trois parties qui sont indépendantes les unes des autres.
NOURRIR L’HUMANITÉ
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L’entomophagie au coeur de l’alimentation humaine du XXIème siècle
La croissance démographique, l’urbanisation et la montée des classes moyennes ont fait augmenter la demande mondiale en aliments, notamment en protéines d’origine animale. […] D’ici 2030, plus de neuf milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d’animaux élevés chaque année, entre autre, pour l’alimentation. La production animale intensive conduit à des effets néfastes sur l’environnement. De nouvelles solutions doivent être recherchées. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture s’intéresse à l’entomophagie c’est-à-dire à la consommation d’insectes par les humains.
D’après la FAO, organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, mai 2013
Document 1 : élevage de grillons domestiques : mode d’emploi
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Document 2 : méthodes de conservation des insectes et sécurité alimentaire
Dans les pays qui en consomment actuellement le plus (Afrique, Asie du Sud-est), plusieurs méthodes permettant la conservation des insectes existent : sécher au soleil, faire bouillir, frire ou rôtir, voire traiter au vinaigre.
Sur le marché européen, on trouve aujourd’hui des insectes entiers déshydratés (séchés) ou encore de la poudre d’insectes incorporée dans des gâteaux.
Les vers Buffalo : un exemple de conservation par ébouillantage* et séchage
* ébouillantage : action de faire bouillir
Ces méthodes de conservation sont déjà utilisées par l’Homme pour réduire le risque de pathogènes* alimentaires dans la viande. Pour la FAO, le risque pourrait être bien moindre qu’avec des animaux plus proches du point de vue évolutif, comme le boeuf qui héberge entre autres des Escherichia coli et des salmonelles (bactéries) : «De manière générale, les pathogènes des insectes sont différents de ceux présents chez les mammifères, et peuvent être considérés comme sans danger pour l’Homme». Il n’y a aucun cas connu de transmission de maladies ou de parasites aux humains par la consommation d’insectes manipulés dans les mêmes conditions d’hygiène que tout autre aliment. Il peut y avoir des cas d’allergies, comparables aux allergies aux crustacés, qui sont également des invertébrés.
* pathogène : microorganisme responsable de maladie
Document 3 : valeurs nutritionnelles de différents insectes et d’aliments plus « traditionnels »
Animaux
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Insectes
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Autres animaux
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Fourmi rouge
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Grillon
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Criquet
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Sauterelle
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Chenille
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Boeuf
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Poisson
(cabillaud) |
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Teneur en protéines (g) pour 100g d’animal |
13,9
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19,8
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12,9
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20,6
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6,7
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27,4
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28,5
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Chez l’être humain, l’apport journalier de protéines recommandé est de 0,8 g par kg de masse corporelle et par jour. Pour une personne de 75 kg, cela correspond à 60g de protéines par jour.
COMMENTAIRE RÉDIGÉ : Un responsable d’une entreprise européenne élevant des insectes souhaite développer un site internet pour vendre les produits transformés issus de ses élevages. Rédiger, pour ce site, un article présentant les arguments en faveur de l’entomophagie par rapport à une alimentation riche en viande bovine. Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les documents et sur votre culture (qui intègre, entre autres, les connaissances acquises dans les différents champs disciplinaires). |
REPRÉSENTATION VISUELLE
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Document 1 : les ocres, une belle palette de couleurs
La goethite, de couleur jaune, est de l’oxyde de fer hydraté (FeOOH). L’hématite, de couleur rouge, est de l’oxyde ferrique (Fe2O3).
La déshydratation de la goethite par chauffage conduit à l’hématite. La température de chauffage de la goethite doit atteindre 950 °C pour la transformation complète en hématite, mais à des températures inférieures, la transformation partielle conduit à une gamme de couleurs s’étendant de l’orangé au rouge sombre.
Les ocres ont l’avantage d’offrir des couleurs à la fois chaudes et délicates ; elles possèdent une bonne résistance à la lumière et à l’humidité, et donc aussi une excellente tenue dans le temps.
D’après La chimie crée sa couleur …sur la palette du peintre. Bernard VALEUR
Document 2 : le curcuma
Le « curcuma » est une plante herbacée vivace, à rhizome*, originaire du sud de l’Asie. Il est principalement cultivé en Inde et est connu en Occident depuis l’Antiquité.
Le rhizome est bouilli, débarrassé de sa peau, séché au soleil, puis réduit en une poudre jaune-orangée dénommée curcumine.
La curcumine entre dans la composition d’autres épices, notamment le curry.
Elle est aussi utilisée comme teinture jaune-orangé.
*rhizome : tige souterraine vivace, généralement à peu près horizontale, émettant chaque année des racines et des tiges aériennes.
Au laboratoire, Paul, élève de première L, a pris de la poudre de curry et a extrait la curcumine qui lui donne sa couleur jaune. Comme la curcumine est insoluble dans l’eau, il l’a extraite en agitant de la poudre de curry dans l’éthanol puis il a filtré ; la solution qu’il a obtenue est translucide, de couleur orange (tube témoin).
Paul a réalisé, sur la solution obtenue, les expériences dont les résultats sont donnés ci-dessous :
Document 3 : le cercle chromatique
QUESTIONS : Question 1 : D’après cette expérience, indiquer si l’ocre est un pigment ou un colorant. Expliquer. Question 2 : a- A l’aide des documents, expliquer de quoi sont constituées les gouttelettes visibles sur les parois du tube à essais. Question 3 : Question 4 : Question 5 : |
FÉMININ, MASCULIN
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Même si les mécanismes hormonaux sont très proches chez les humains et les ovins (moutons et brebis), les comportements sexuels sont très différents. L’humain peut se reproduire à n’importe quel moment de l’année, ce qui n’est pas le cas des ovins dont la reproduction est saisonnière et ne se déroule qu’une fois par an.
L’activité sexuelle des ovins appelés espèce de « jours courts », se déclenche en automne lorsque la durée quotidienne d’éclairement diminue. Cette activité s’arrête lorsque la durée d’éclairement par jour augmente au printemps. Après 5 mois de gestation, la femelle donne naissance à un ou deux agneaux.
On cherche à comprendre pourquoi chez les humains, les naissances peuvent se faire tout au long de l’année contrairement à ce qui se passe chez les ovins.
Document 1 : Influence de la photopériode sur l’activité sexuelle des ovins
Remarques :
– La mélatonine est une hormone produite par le cerveau (glande pinéale ou épiphyse).
– Chez l’Homme, la mélatonine est appelée « hormone du sommeil ». Elle ne joue aucun rôle dans le comportement sexuel.
Document 2 : influence de la photopériode sur les sécrétions hormonales intervenant sur l’activité sexuelle.
Document 3 : Influence des oestrogènes sur l’activité sexuelle de la brebis
Chez la brebis, il n’y a qu’une seule période d’activité sexuelle dans l’année, nommée oestrus, au cours de laquelle elle va accepter les avances du mâle et l’accouplement.
Sa concentration en oestrogènes est basse tout au long de l’année puis augmente sensiblement pendant les cycles sexuels de la saison de reproduction. La concentration en oestrogènes peut alors atteindre environ 3 pg/mL (1 picogramme = 10-12 g).
Des expériences ont été menées chez des brebis à qui on a enlevé les ovaires pour rechercher le rôle des oestrogènes sur l’activité sexuelle.
Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Dose d’oestrogènes injectée (mg) |
Pourcentage de femelles en oestrus (%) |
0,10 |
0 |
0,25 |
25 |
0,35
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43,7
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0,5
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100
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Résultats des injections d’oestrogènes sur une femelle privée de ses ovaires.
QUESTIONS : Question 1 : On s’intéresse au facteur déclenchant l’activité sexuelle chez les ovins en liberté. Question 2 : On s’intéresse à l’hormone déclenchant l’activité sexuelle chez la femme et la brebis. Question 3 : On s’intéresse au rôle des oestrogènes lors de l’activité sexuelle chez la brebis. Question 4 :On s’intéresse à l’hormone responsable de l’ovulation. Question 5 : On s’intéresse à une des différences entre les comportements sexuels de la brebis et de la femme.
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ANNEXE
FEUILLE-REPONSE À RENDRE AVEC LA COPIE
PARTIE 3 : « FEMININ, MASCULIN » (6 points)
A l’aide de vos connaissances et des documents, compléter les phrases des questions 1 à 5 suivantes:
Question 1. Dans l’espèce humaine, les naissances ont lieu tout au long de l’année. Chez les ovins en liberté, les naissances ont toutes lieu au printemps car elles dépendent de :
Cochez uniquement la réponse exacte
□ la température extérieure : l’activité sexuelle a lieu au printemps lorsque les températures augmentent
□ la quantité de nourriture disponible : l’activité sexuelle a lieu au début du printemps lorsque la végétation redevient abondante dans les prairies
□ la photopériode : l’activité sexuelle a lieu au printemps lorsque la durée quotidienne de l’éclairement augmente
□ la photopériode : l’activité sexuelle a lieu à l’automne lorsque la durée quotidienne de l’éclairement diminue
Question 2. Par comparaison, le déclenchement de l’activité sexuelle est liée à la production de :
Cochez uniquement la réponse exacte
□ mélatonine chez la femme mais pas chez la brebis
□ mélatonine chez la brebis mais pas chez la femme
□ testostérone chez la femme mais pas chez la brebis
□ testostérone chez la brebis mais pas chez la femme
Question 3.
Soit une injection de 0,25 mg d’oestrogènes à des brebis privées de leurs ovaires. Si on double la quantité d’oestrogènes de 0, 25 mg à 0,5 mg, on :
Cochez uniquement la réponse exacte
□ double le pourcentage de brebis en oestrus
□ multiplie par quatre le pourcentage de brebis en oestrus
□ réduit de moitié le pourcentage de brebis en oestrus
□ multiplie par trois le pourcentage de brebis en oestrus
Question 4.
Chez la femme et la brebis, l’ovulation est provoquée par une forte production :
Cochez uniquement la réponse exacte
□ de LH
□ d’oestrogènes
□ d’AMH
□ de progestérone
Question 5
Le comportement sexuel chez la brebis et la femme diffère car :
Cochez uniquement la réponse exacte
□ chez la femme, le système de récompense est prépondérant sur le contrôle hormonal
□ chez la brebis, le système de récompense est prépondérant sur le contrôle hormonal
□ chez la femme, la photopériode est prépondérante sur le système de récompense
□ chez la brebis, la photopériode n’est pas prépondérante sur le contrôle hormonal