Auteur : D Raithouze Lycée Follereau Belfort
Les traces de Dinosaures existent dans diverses régions dans le monde (ouest américain pour le filigrane et les boutons de la page). En France, des traces se rencontrent en particulier dans le pourtour du Massif Central (Saint Jean de Trèves dans les Cévennes, Languedoc, Morvan,…). Les traces les plus importantes d’Europe, (en 2002), semblent se situer en Suisse au niveau de 2 sites non loin de la frontière française.
Site d’Emosson (Alpes Suisse)
L’accès est possible depuis la commune de Finhaut en Suisse (entre Chamonix et Martigny). A partir de cette localité, il est possible d’accéder au barrage d’Emosson (voiture, train, funiculaire). Après 2 heures 30 de marche le long du barrage du vieux Emosson en direction du col des Corbeaux, on accède au site vers 2400m donc seulement en été. Ce site est connu depuis 1976 et est entièrement protégé actuellement.
Vue d’ensemble du site en juillet (présence de glace) et de nombreuses traces de pas (plus de 600 traces reconnues)
Présence de ripple marks (rides de plage) et de trace tridactyle (en bas à droite) dans des grès du Trias ayant un pendage de l’ordre de 45°
Quelques unes des quelques 600 empreintes de pas appartenant à une dizaine d’espèces.
Une empreinte mesure environ 20cm
Site de Courtedoux (Jura Suisse)
Le site a été découvert en 2002 sur le tracé de la Transjurane (route rapide) à proximité du village de Courtedoux (proche de Porrentruy). Il a été ouvert au public 2 jours début juin 2002.
Vue d’une partie des traces en surface de calcaires kimméridjiens (jurassique supérieur) horizontaux qui renferment aussi des fossiles marins (dont des ammonites).
Des chercheurs suisses à proximité d’une piste de Diplodocus. Les traces de pas mesurent environ 50cm chacune. Leur étude permet de déduire des conclusions quant à la taille, à la vitesse de l’animal.
Au total, ce sont quelques 500 empreintes qui se trouvent à la limite de dalle calcaire et de niveaux plus marneux susjacents.
Utilisation pédagogique éventuelle
Dans les 2 cas, il s’agit de dépôts réalisés à faible profondeur (celle-ci est confirmée par les traces de rides pour le gisement d’Emosson).
En classe de Terminales S, dans la partie Le domaine continental et sa dynamique « Dans les Alpes franco-italiennes affleurent des témoins de marges passives ». Les grès du Trias d’Emosson dans le Massif des Aiguilles Rouges en constitue un aspect dans la mesure où il sont contemporains de l’ouverture de l’océan alpin la « Thétys » entre la Laurasie et le Gondwana. Ce dépôt a été réalisé subhorizontal sur la côte à faible profondeur dans un sable humide; il a été protégé par des niveaux plus argileux. Aujourd’hui, il se trouve à plus de 2000m et les couches ont un fort pendage suite à la convergence responsable de la surrection des Alpes.
En Terminale S, très éventuellement (sans doute limite du programme), les affleurements (les 2 ensembles) permettent de retrouver en partie un aspect du niveau marin (Spé : Les variations du niveau de la mer)
Bibliographie et liens
MARTHALER Michel Le Cervin est-il africain ? Loisirs et Pédagogie, Lausanne 2001 : Un ouvrage (accessible aux non spécialistes) pour comprendre la géologie des Alpes. En vente en Suisse.
BOUSQUET Jean Claude, VIANEY-LIAUD Monique Dinosaures et autres reptiles du Languedoc, Les Presses du Languedoc 2001. Un ouvrage régional très complet sur le sujet
http://www.lalsace.presse.fr/jdj/02/06/07/IRF/article_27.html : Un article de presse (L’Alsace Le Pays) documenté concernant Courtedoux
http://membres.lycos.fr/gaymontagne/dinos.html : Des renseignements relatifs au site d’Emosson en particulier les possibilités d’accès