L’étude des sédiments et des pollens fossiles permet de reconstituer partiellement l’histoire climatique locale à partir du tardiglaciaire.

 

Origine et comblement des lacs Jurassiens

Les particularités structurales de la chaîne jurassienne (combes, et bassins fermés) ainsi que les surcreusements glaciaires et les barrages morainiques sont à l’origine des lacs Jurassiens. Leur évolution est, elle, directement liée aux variations climatiques ayant affectée la région depuis la dernière grande glaciation.. Dans un avenir plus ou moins proche tous seront comblés.

La reconstitution des fluctuations du niveau des lacs par l’étude des sédiments et l’analyse pollinique ont permis de retracer une histoire climatique très précise depuis environ 13500 ans.

Deux stades d’évolution des lacs :

  Mécanisme de comblement

Document extrait du livre de M.MAGNY  » Une histoire du climat » publié aux éditions ERRANCE

 

 

Analyse des sédiments

Reconstituer les variations climatiques nécessite de recouper un ensemble d’observations réalisées sur les sédiments prélevés dans les lacs

Méthode d’extraction et carotte obtenue

Les marqueurs des variations climatiques

La profondeur d’eau est un paramètre de fonctionnement d’un lac directement dépendant des précipitations et donc du climat. Pour la reconstituer différents indices sont repérables et recoupables. Leur validité repose sur le principe qui admet que les lois réglant le fonctionnement des lacs sont les mêmes dans le passé et le présent

• La nature des sédiments : à  proximité de la rive, là où les végétaux sont abondants la teneur en matière organique tend à augmenter. A l’inverse le renforcement de la teneur en carbonates indique un milieu plus profond. Ainsi la succession de niveaux plus ou moins tourbeux ou plus ou moins carbonatés est un premier indicateur de variations anciennes du niveau du lac.

• La granulométrie des sédiments : à proximité de la rive les particules sont soumises à une agitation, seules les plus lourdes peuvent sédimenter, les plus légères sédimentent plus au large. Ainsi un sédiments grossier indique signale des eaux peu profondes à l’inverse d’un sédiment très fins.

• La composition des craies : les concrétions carbonatées issues de l’activité des végétaux aquatiques permettent de retrouver les associations espèces végétales responsables et donc la profondeur du milieu.

Courbe de synthèse des phases régressives et transgressives depuis environ 11500 ans BP. Chaque phase transgressive porte le nom du site ou est a été mise en évidence.

Extrait du livre de M.MAGNY « histoire du climat » aux éditions ERRANCE

Spores et pollens se conservent parfaitement dans les sédiments des lacs et des tourbières. En déterminant les pollens fossiles on peut donc reconstituer la composition du couvert végétal au moment où se sont déposés ces sédiments. L’établissement de diagrammes polliniques permet de suivre l’évolution des associations végétales au cours du temps et donc l’évolution des conditions climatiques. Ci-dessous, quelques clichés d’espèces caractéristiques par leurs exigences climatiques (crédits photographiques E.GAUTHIER laboratoire de chrono-écologie de Besançon)

Le document ci-dessous (simplifié) figure les résultats d’analyse pollinique en corrélation avec la nature des sédiments pour un sondage effectué dans la tourbière du Lautray (d’après P.Ruffaldi, laboratoire de chrono-écologie de Besançon). L’échelle de gauche indique quelques références temporelles obtenues par datation absolue au 14C. 

 

Reconstitution de l’histoire climatique

 

 

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