Le rift rhénan – Réponse sédimentaire au rifting

Cette sortie, effectuée le 17 octobre 2004, a été préparée à l’aide de la thèse de P. Durringer et des documents du congrès APBG de Strasbourg 2003, et conduite par Daniel et Nicole Raithouze.

Objectif : montrer les traces du rift et la réponse sédimentaire au rafting.

Après érosion totale de la chaîne hercynienne au Permien, cette dernière a été recouverte par des couches sédimentaires du Trias et du Jurassique. C’est seulement à l’Eocène moyen, après émersion (débutée fin Jurassique), que des phénomènes de distension vont se produire. Le jeu des failles normales entraîne la subsidence rapide de la partie centrale, la surrection des bordures et la création d’un lac dans la partie effondrée. Ces nouveaux reliefs de bordure vont être soumis à l’érosion. Nous allons étudier quelques affleurements montrant la sédimentation syn-rift, à l’Eocène et à l’Oligocène, et la fracturation.

 

Arrêt 1 : Carrière Letzebberg de Turckheim

On y accède par un lotissement où il faut prendre « Impasse Drachenloch ». Conglomérat de 800 m d’épaisseur, daté Eocène-Oligocène.

 

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Ce conglomérat est formé d’éléments datés du Jurassique, peu matures et très mal classés. L’empilement des galets montre que le courant venait de la droite, c’est à dire de l’ouest. Nous pouvons déduire de ces observations que l’érosion attaquait des roches du Jurassique et que les matériaux constituant le conglomérat ont subi un faible transport par des torrents qui s’écoulaient vers l’est. Le relief, situé à l’ouest, est proche. Ce conglomérat est  formé de gros blocs et d’un remplissage par des sédiments plus fins. Les gros blocs sont la preuve d’un apport de matériaux continentaux transportés par les torrents; le rivage est au pied de la montagne. Les sédiments plus fins indiquent un classement qui peut s’expliquer par un transport plus long témoignant d’une avancée des eaux du lac où ils se déposaient. Ces variations du niveau de l’eau sont liées au mouvement des failles du bord du rift ou/et aux variations climatiques (montée du niveau du lac)..

 

 

Arrêt 2 : Entre Niedermorschwir et Ingersheim

Petite route au niveau du vignoble ‘’Le Florimont’’.  Calcaire du Jurassique moyen

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On observe un fort pendage des couches calcaires, autour des 60°. Les failles sont syn-rift. Ce sont des blocs basculés de bordure de rift. Remarquez le beau miroir de faille.

 

 

Arrêt 3 : Carrière du Strangenberg (interdite d’accès), en face de Rouffach. 

Colline avec une antenne. Il faut marcher et la carrière est entourée de grillage.
Grès calcaire Eocène-Oligocène.

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Ce grès présente des résidus d’oolithes du Jurassique et des grains de quartz issus de l’altération du grès triasique. C’est donc une formation plus récente que cellle de l’arrêt n°1 puisqu’on y trouve des éléments du Trias qui indiquent que le Jurassique a été décapé. Le dépôt s’est fait au bord du lac, un peu plus loin de la zone d’apports que les dépôts de l’arrêt n°1. Les rides sont interprétées comme en relation avec des courants de tempêtes parallèles au bord (N-S).

On trouve des traces de stromatolithes :

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Ces formations sont le résultat de l’activité de Cyanobactéries qui sont des organismes capables de réaliser la photosynthèse. Cette fonction ne pouvant être assurée qu’en présence de lumière, nous pouvons en déduire que le lac n’était pas profond.

 

Arrêt 4 : Stenheim, le long de la Doller.

Prendre la direction du sentier géologique, traverser le pont et tourner à droite.
Conglomérat Eocène-Oligocène.

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Ce conglomérat est composé de :
– 1/3 de calcaire (Jurassique),
– 1/3 de grès (Trias),
– 1/3 de roches volcaniques primaires.
Il est plus récent que les précédents puisqu’on y trouve des roches du Primaire.
L’orientation des galets indique toujours un écoulement vers l’est.

 

 

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