A propos de la couche d’ozone

Auteur : F. LABAUNE, à partir de données d’un livre (« Les limites de la planète » – Le Bras)

Présentation : Ce dossier montre, chiffres à l’appui, que même si l’on ne peut pas nier l’importance de la couche d’ozone stratosphérique, on nous raconte peut-être n’importe quoi sur son trou et ses conséquences sur la santé humaine.

Mots-clés : couche d’ozone – trou – cancer (de la peau – mélanome) – incidence de cancer

Public visé : Enseignants, élèves, tous ceux que des chiffres ne rebutent pas et à qui « on ne la raconte pas »…

Objectif principal : Eclairer le lecteur sur différentes visions d’un problème (le trou dans la couche d’ozone) et donner un esprit critique « intelligent » (chiffres à l’appui) à ce qu’on nous raconte.

 

Au cours de mes lectures, je suis tombé sur un essai de Le Bras (un démographe aux propos intéressants), « Les limites de la planète ». Un de ses chapitres est consacré au problème de l’ozone dont le trou est comme chacun le sait, lié à la pollution anthropique.

Lire le texte original, soit 16 pages du livre, collection « Champs » chez Flammarion.

Après une explication fort claire de l’origine du trou dans la couche d’ozone, l’auteur va montrer point par point que des chiffres bien trop alarmistes ont été communiqués au public. Sa démonstration est étayée de nombreux chiffres, tirés de différentes études. Avec ses mêmes chiffres, Le Bras va donner des valeurs beaucoup moins inquiétantes pour ce qui est des morts par cancer de la peau au cours des prochaines années, tandis que la couche d’ozone continuera à s’amenuiser.

Voici en résumé, les chiffres communiqués par différents instituts (surévaluations systématiques), et les valeurs qu’il serait plus juste de retenir (démonstration par calculs en suivant le lien…)

 

 Valeur annoncée Valeur corrigée par Le Bras
Agence Fédérale pour la Protection de l’Environnement (1986) 300 000 à 400 000 nouveaux cas de cancers de la peau chaque années aux Etats-Unis. Compte-tenu de l’incidence du mélanome (seul type de cancer de la peau mortel dans 60 % des cas) :

15 600 mélanomes de plus par an.
6 250 morts par mélanome par an.

World Ressource Institute (1991) Augmentation de l’incidence des cancers de la peau – peut-être 12 millions de cas supplémentaires aux Etats-Unis au cours de 50 prochaines années.
(soit 24 000 cas de plus/an).
Une augmentation de l’incidence de 12 % conduirait à :

15 600 X 12 % = 1 870 cas de mélanome en plus par an (à ajouter aux 15 600 calculés ci-dessus – ce qui correspond au taux actuel)

World Watch Institute (1993) 200 000 décès supplémentaires par cancer de la peau aux Etats-Unis pour les 50 ans à venir.
(soit 4 000 cas/an)
A l’échelle du monde entier, cela se traduirait en millions de décès.
D’après les calculs ci-dessus, on a environ 6 000 morts par mélanomes, par an, pour les Etats-Unis. Une augmentation de 12 % de l’incidence donnerait « seulement » :

6 000 X 12 % = 720 cas supplémentaires.

 

Ces exagérations de parfois plusieurs dizaines de fois jettent un trouble. Personnellement, à la lumière de ce que je croyais savoir (en gros, à partir des chiffres des différents instituts américains), lors de mon cours sur la première partie de Seconde, je faisais quelques remarques sur l’ozone qui semblait disparaître, sur les dangers d’une exposition trop prolongée, sans protection, au Soleil (d’autant plus que les crèmes solaires ne sont pas des plus efficaces), ainsi que les types de peau, les grains de beauté qu’il faut surveiller… Dorénavant j’insisterai plus sur les dangers d’une exposition au Soleil, et je ferai moins grand cas du trou dans la couche d’ozone.

De même, Le Bras de conclure :
« Il faut ajouter que si le rayonnement ultraviolet est vraiment la cause du mélanome, on peut gagner plus de vies humaines et plus rapidement en recommandant aux plagistes de porter une petite laine qu’en réduisant le chlore dans le vortex polaire sud. » Suite avec le texte original.

 

 

Pour en savoir plus, sur la couche d’ozone, pour avoir quelques images et quelques points de vue sur le trou dans cette couche, il suffit de taper « couche d’ozone » dans les moteurs de recherche… Des centaines de pages y sont consacrées.

 

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