Bac Général Spé SVT 2025 – Emirats Arabes Unis Sujet 1

Bac Général – Session 2025 – Sujet de Spé SVT – Emirats Arabes Unis

 

L’usage de la calculatrice et du dictionnaire n’est pas autorisé.

 

EXERCICE 1 : (7 points)

Production de biomasse et augmentation de la concentration en CO2 atmosphérique

Les réseaux sociaux privilégient les propos courts et sensationnels. Ainsi, un homme présenté comme « un professeur de physique à l’université de Princeton et ancien directeur de l’Office of science du ministère américain de l’énergie » affirme : « Plus de CO2, c’est bon pour la planète, […] pour n’importe quelle plante si vous lui donnez plus de CO2 et même beaucoup plus, elle se portera mieux. »

D’après factuel.afp.com, 2024

Expliquez comment l’augmentation de la concentration du CO2 atmosphérique par les activités humaines peut avoir des effets opposés sur la production de matière organique par les plantes.

Vous rédigerez un texte argumenté. On attend des expériences, des observations, des exemples pour appuyer votre exposé et argumenter votre propos.

 

Exercice 2 – (8 points) :

Cannabis et perturbation de la mémoire

Le cannabis est la première substance illicite consommée par les adolescents.
Or, la consommation de cette substance exogène est susceptible de diminuer les capacités de mémorisation et d’apprentissage.

Expliquer comment la consommation de cannabis perturbe la mémorisation.

Vous organiserez votre réponse selon une démarche de votre choix intégrant des données des documents et les connaissances utiles.

 

Document 1 : localisation des récepteurs CB1 au niveau de l’hippocampe

Le cannabis contient un composé actif : le THC. Il se fixe sur des récepteurs dits cannabinoïdes, comme le récepteur CB1.

Des chercheurs ont créé des souris génétiquement modifiées : les souris CB1-/-, dont les cellules ne contiennent pas de récepteurs CB1.
Les souris CB1+/+ sont des souris sauvages dont les cellules contiennent des récepteurs CB1.

L’hippocampe est une région du cerveau impliquée dans les mécanismes de mémorisation. Pour localiser les récepteurs CB1, on utilise une technique d’immunomarquage avec des anticorps anti-CB1 couplés à des microsphères d’or. Les grains d’or apparaissent sous la forme de grains noirs au microscope électronique à transmission.

Immunomarquage des récepteurs CB1 au niveau de neurones d’hippocampe

a : souris sauvage CB1+/+
b : souris génétiquement modifiée CB1-/-

D’après Giovanni Bénard et al., Nature Neuroscience, avril 2012

 

Document 2 : tâche de reconnaissance d’objet

Pour évaluer la mémorisation chez les mêmes lignées de souris que celles du document 1, on effectue un test de reconnaissance d’objets.

Document 2a : principe du test

Pour effectuer cette tâche, les souris sont placées chaque jour dans un labyrinthe en forme de « L » pendant un temps donné.
Le jour 1, les souris sont placées à l’intersection des deux bras et laissées en liberté pour se déplacer dans le labyrinthe.
Le jour 2, les souris sont placées dans le même labyrinthe, dans lequel deux objets identiques ont été placés aux extrémités de chaque bras.
Le jour 3, un nouvel objet différent par sa forme, sa couleur et sa texture est placé au bout d’un des bras, alors que l’objet familier reste au bout de l’autre bras.

Schéma du protocole présentant le principe de reconnaissance d’objet dans un labyrinthe en L

D’après José Fernando Oliveira da Cruz et al., Bio-protocol Journal, 2020

Lors du jour 3, le temps passé à explorer les deux objets est converti en un indice, dont la valeur est comprise entre 0 et 1, appelé indice de discrimination

Indice de discrimination

Si leur mémoire fonctionne correctement, les souris passent plus de temps à explorer un nouvel objet par rapport à un objet qu’elles connaissent déjà.
Si leur mémoire est déficiente, les souris passent des temps équivalents à explorer les deux objets (objet familier et nouvel objet).

D’après Etienne Hebert-Chatelain et al., Nature, 24 novembre 2016

 

Document 2b : résultat du test de tâche de reconnaissance d’objet

Dans cette expérience, on fait réaliser un test de tâche de reconnaissance d’objets à des souris CB1+/+ et des souris CB1-/-.
Entre le jour 2 et le jour 3, on administre à un groupe de souris une solution physiologique sans THC, et à un autre groupe une solution physiologique avec du THC, et on détermine l’indice de discrimination du jour 3.

 

Document 3 : impact du THC sur la consommation de dioxygène d’une culture de neurones d’hippocampe dans deux conditions

On mesure la consommation de dioxygène au cours du temps dans deux cultures de neurones d’hippocampe chez des souris CB1+/+, avec ou sans THC.

Culture sans THC Culture avec THC
Consommation de
dioxygène des neurones
d’hippocampe
(en unité arbitraire)
100 75 (± 5)

D’après Etienne Hebert-Chatelain et al., Nature, 24 novembre 2016

 

Document 4 : effet du THC sur la chaîne respiratoire

Document 4a : modèle simplifié de chaîne respiratoire mitochondriale

D’après Biorender, 2020

Les chiffres romains (I, II, III et IV) correspondent aux complexes protéiques de la chaîne respiratoire.
Le complexe V est une ATP-synthase.

 

Document 4b : efficacité de différents complexes de la chaîne respiratoire

Afin de déterminer l’action du THC sur la respiration cellulaire chez les souris CB1+/+ et CB1-/-, les chercheurs ont mesuré l’efficacité de deux complexes de la chaîne respiratoire (complexe I et complexe V) sur des mitochondries extraites de cerveau en fonction de différentes quantités de THC.

D’après Etienne Hebert-Chatelain et al., Nature, 24 novembre 2016

 

Document 5 : effet du THC sur la production d’ATP

L’ATP est nécessaire à l’activité des neurones.
Les chercheurs ont mesuré la quantité d’ATP dans des cultures de neurones d’hippocampe chez des souris sauvages CB1+/+ et des souris CB1-/- traitées ou non au THC.

D’après Etienne Hebert-Chatelain et al., Nature, 24 novembre 2016

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