Saut de la Forge – Reculée du Hérisson

Saut de la Forge – Reculée du Hérisson

Objets géologiques

Vue d’ensemble : Saut de la Forge
Roche : calcaire du Kimméridgien
saut1

Fiche de localisation du site

Département : Jura

Commune : Bonlieu
(39130)

Lieu dit : Saut de la Forge

Coordonnées GPS
46.614118681887234 ; 5.868802070617676
Altitude : 730 m
Carte I.G.N. 1/25000
Carte Saint-Claude/Lac de Vouglans/Pnr du Haut Jura – 3327OT

Carte Géologique 1/50000
MOREZ

Accès : Depuis Champagnole, poursuivre sur la N5 en direction de Genève.
Au niveau de
Chaux des Crotenay, prendre la D75, en direction des Cascades du Hérisson. A Ilay prendre la D39.

Stationnement : Deux parking sont disponibles :
– En bas de la cascade, proche de la maison de la Cascade (parking payant)
– Au sommet des cascades, à Ilay (parking gratuit). En face du parking, se trouve le sentier de randonnée en direction du Saut Girard.

 

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Parking du Saut Girard (Ilay)
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Parking (maison de la cascade)

Pistes pédagogiques

Objectifs pédagogiques :

Classe concernée : 5ème
Illustrations des thèmes : Géologie externe – Evolution des paysages

Les roches, constituant le sous-sol, subissent à la surface de la Terre une érosion dont l’eau est le principal agent.
Les roches résistent plus ou moins à l’action de l’eau.
Le modelé actuel du paysage résulte de l’action de l’eau sur les roches, du transport des particules et de leur accumulation et de leur accumulation sur place.
La sédimentation correspond essentiellement au dépôt de particules issues de l’érosion.
Les sédiments sont à l’origine des roches sédimentaires.
Les roches sédimentaires peuvent contenir des fossiles : traces ou restes d’organismes ayant vécu dans le passé.

 

Localiser, représenter  Constater, observer Manipuler
Schématiser le paysage observé (affleurement) Identifier les éléments d’un paysage local.
Identifier dans un paysage, des manifestations actuelles ou récentes de l’érosion.
Reconnaître et expliquer l’action érosive de l’eau.
Mettre en évidence les propriétés des roches
rencontrées par des manipulations et des observations à différentes échelles.
Rédaction d’un texte rendant compte d’observations effectuées sur le terrain.
Expliquer un aspect du modelé du paysage grâce aux propriétés des roches.

Interprétation géologique

Histoire géologique :

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La reculée du Hérisson incise le plateau de Champagnole sur une dizaine de kilomètres de longueur. Le hérisson est né du mariage de deux ruisseaux prenant leur source dans les eaux des lacs de Bonlieu et d’Ilay, pour se réunir en une série de cascades. Il rejoint ensuite la vallée inférieure en sautant près de 450 mètres de dénivelé sur plus de 3 km en constituant les cascades du Hérisson sur les barres rocheuses calcaire du Jurassique Supérieur.

Divers belvédères et un sentier de randonnée (GR 559) permettent de suivre les chutes successives, du sommet de la reculée à la vallée, comme :

– Le Saut Girard, 35 mètres, roches calcaires du Tithonien (2 accès possibles : depuis le lieu-dit de la Fromagerie ou du parking d’Ilay),
– Le Saut du Moulin Jeunet (calcaire du Tithonien)
– Le Saut de la Forge, roches calcaires du Kimméridgien (accès au bout de la route des cascades, Bonlieu)
– Le Saut du Château Garnier (calcaires du Kimméridgien),
– Le Gour Bleu (calcaires du Kimméridgien),
– Le Grand Saut (également appelé « Queue de cheval »), 60 mètres (calcaires du Kimméridgien) et la grotte Lacuzon,
– L’Éventail de plus de 65 mètres sur roches calcaires du Séquanien.

À la sortie des cascades, le Hérisson serpente dans une petite vallée glacière, traversant le lac du Val puis le lac de Chambly (lacs résiduels). Passant au pied du village de Doucier, il rejoint l’Ain un peu plus loin.

Durant le Quaternaire, le massif jurassien a été recouvert par une calotte glaciaire, s’étendant jusque dans la combe d’Ain. En fondant, les débris de roches marno-calcaires arrachées des plateaux ont été déposés au pied de la reculée, formant les moraines actuelles. Ces moraines forment également des buttes créant des barrages naturels à l’écoulement des eaux de surface, où prennent naissance des lacs :
– Le lac du Val (1,5 km de long) s’est formé entre la moraine de Chambly et celle du Val, marquant le dernier retrait du glacier.
– Le lac de Chambly (1,2 km de long) s’est formé entre la moraine de Doucier, marquant le premier retrait, et celle de Chambly.

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Le Saut de la Forge

Le saut de la Forge fut anciennement dénommé « Saut de la Boille » (boille signifiant un récipient large et arrondi, ressemblant ainsi au bassin formé sous la chute d’eau.
Une écluse y fut construite en 1450, ainsi qu’une usine (ferrière), constituée d’une roue permettant d’actionner le martinet qui frappe le fer. Le minerai était prélevé au niveau du plateau de Châtelneuf.

Au niveau du Saut de la Forge, la barre rocheuse est particulièrement résistante à l’érosion : une partie du calcaire du Kimméridgien est franchi en une cascade.
En amont, les bancs de marne et calcaire marneux relativement tendres forment des replats plus ou moins pentus où s’écoule le Hérisson.

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Le Hérisson en amont du saut de la Forge

 

Pour en savoir plus :

Guide Géologiques Régionaux du Jura – P. Chauve – Editions Masson

Compléments

Extrait de la carte géologique 1/50 000 de CHAMPAGNOLE et de MOREZ – B.R.G.M.

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