Les failles sont des cassures avec un déplacement vertical, horizontal ou oblique du terrain.
Lorsque les fractures affectent des sédiments bien stratifiés, on arrive facilement à les repérer de loin dans le paysage.
Un décalage apparaît clairement sur la tranchée de la rue des Minimes qui relie Hérimoncourt à Seloncourt. Les bancs calcaires du Kimméridgien ont été cassés et ont subi un décalage dans leur continuité. Le compartiment de droite apparaît abaissé par rapport au compartiment de gauche.
On peut noter que cette discontinuité affecte la structure mais pas la morphologie qui est beaucoup plus récente que la faille.
Les travaux d’élargissement de l’autoroute A36 ont mis en évidence une faille près de la ferme de Belchamp.
Cette faille affecte les calcaires de Besançon (le Séquanien supérieur des anciennes cartes) et se traduit par des variations brutales du pendage des couches de terrains.
Un crochon (rebroussement des strates au contact de la faille) matérialise le mouvement relatif des deux compartiments.
A Montbéliard, rue Louis Pardonnet, une faille affecte les calcaires de Besançon (Oxfordien supérieur), le « Séquanien supérieur » des anciennes cartes. Une zone broyée sépare, par un contact « anormale », les « calcaires à térébratules » des « calcaires à Cardium ».
Les frictions, produites lors de la rupture, entre les différents compartiments sont encore visibles sur les roches : surfaces polies et striées, gradins en escaliers indiquent le sens du mouvement relatif entre les deux compartiments.
Sur le terrain, d’autres indices peuvent suggérer la présence d’une faille. A la limite entre Arbouans et Montbéliard, à l’intersection de la rue des Vignottes et de la rue d’Arbouans, un changement de végétation et une rupture dans la pente signe la présence d’une faille.
Les marnes à Ptérocéras forment un compartiment effondré vis-à-vis des calcaires à Cardium
A Montbéliard, de part et d’autre de l’avenue Aristide Briand (vers l’Acropole) les pendages des couches de terrains kimméridgiens ne sont pas les mêmes.
Cela traduit l’existence d’une faille Nord-Sud qui suit ce lieu de passage.
A Montécheroux, au lieu-dit « le Pré au Saint », le long de l’ancienne départementale D124 qui relie le « Passage de la Douleur » à Pont-de-Roide, on peut observer, sur les images satellisables, un grand nombre de dolines.
Cet alignement de dolines traduit la présence d’une faille.
