Groise – Pont de Roide
Objets géologiques
Vue d’ensemble : Front de carrière | |
Affleurement 1 : Eboulis stratifiés | |
Affleurement 2: Eboulis calibrés | |
Affleurement 3 : Eboulis constitués de cailloux anguleux, issus du substrat sus-jacent, accompagné d’un liant argileux |
Fiche de localisation du site
Département : Doubs |
Commune : Pont de Roide |
Lieu dit : |
Coordonnées GPS
47.392074909395475 ; 6.7784035205841064 Altitude : 380 m |
Carte I.G.N. 1/25000
Carte MONTBELIARD – 3622OT |
Carte Géologique 1/50000 |
Accès : Derrière le stade de Pont de Roide, un chemin donne accès à cette ancienne exploitation. Stationnement : Sécurité : |
Pistes pédagogiques
Objectifs pédagogiques :
Classe concernée : 5ème
Illustrations des thèmes : Géologie externe – Evolution des paysages
Les roches, constituant le sous-sol, subissent à la surface de la Terre une érosion dont l’eau est le principal agent.
Les roches résistent plus ou moins à l’action de l’eau.
Le modelé actuel du paysage résulte de l’action de l’eau sur les roches, du transport des particules et de leur accumulation et de leur accumulation sur place.
La sédimentation correspond essentiellement au dépôt de particules issues de l’érosion.
Les sédiments sont à l’origine des roches sédimentaires.
Les roches sédimentaires peuvent contenir des fossiles : traces ou restes d’organismes ayant vécu dans le passé.
Les observations faites dans les milieux actuels, transposées aux phénomènes du passé, permettent de reconstituer certains éléments des paysages anciens
Les roches sédimentaires sont donc des archives des paysages anciens.
L’action de l’Homme, dans son environnement géologique, influe sur l’évolution des paysages.
L’Homme prélève dans son environnement géologique les matériaux qui lui sont nécessaires et prend en compte les conséquences de son action sur le paysage.
Localiser, représenter | Constater, observer | Manipuler |
Schématiser le paysage observé (affleurement) | Identifier les éléments d’un paysage local. Identifier dans un paysage, des manifestations actuelles ou récentes de l’érosion. Reconnaître et expliquer l’action érosive de l’eau. Mettre en évidence les propriétés des roches rencontrées par des manipulations et des observations à différentes échelles. Rédaction d’un texte rendant compte d’observations effectuées sur le terrain. Expliquer un aspect du modelé du paysage grâce aux propriétés des roches. |
Interprétation géologique
Histoire géologique :
Une ancienne carrière exploitait de la groise comme matériaux d’empierrement
Cette groise repose à la base du versant à pente relativement faible (19°) et exposé à l’Est d’un plateau de faible inclinaison où sont installées les fermes de Grattery et des Salliers
La carrière est ouverte dans un talus d’éboulis recouvrant les pentes des marnes Oxfordo-argoviennes, à la base des falaises calcaires du Rauracien et du Séquanien.
Les éboulis se raccordent progressivement vers l’aval aux formations de vallées.
La partie supérieure du dépôt est limitée par une rupture de pente convexe.
Cette carrière n’est pas homogène et en plus de la groise on peut voir des blocs d’éboulis un peu arrondis.
Ces éboulis sont actuellement stabilisés par la végétation :
Ces éboulis sont constitués de cailloux anguleux, issus du substrat sus-jacent, accompagné d’un liant argileux :
Le front de la carrière montre que ce sont des éboulis assez bien calibrés et stratifiés parallèlement à la pente de la surface du sol.
Ces éboulis résultent de la fragmentation des calcaires du plateau par le gel et de leur lente descente sur le versant.
Les calcaires lités et/ou fracturés sont particulièrement sensibles à l’action de la gélifraction. Les expériences en laboratoire (Y. Guilliens et JP Lautridou, 1970) ont montré que la fracturation des blocs calcaires est atteinte après 150 cycles gel-dégel.
Ces transformations nécessitent des variations importantes de température sur un sol faiblement protégé par une couverture végétale réduite. L’environnement réalisant le mieux ces conditions est celui dit « périglaciaire » ; il a sévit dans la région au cours de la dernière période froide.
Dans cet environnement le froid est responsable de l’existence d’un sol gelé en permanence. Sur les versants exposés à l’Est et au Sud-Est, la partie supérieure du sol dégel en période estival et constitue une masse boueuse très instable, susceptible de fluer même sur des pentes très faibles.
Le versant constitue donc une zone de transite des matériaux issus de l’érosion du plateau en direction du Doubs.
Au cours du dernier réchauffement la végétation a envahi le versant et a immobilisé les éboulis.
Pour en savoir plus :
Guide Géologiques Régionaux du Jura – P. Chauve – Editions Masson
Compléments
Extrait de la carte géologique 1/50 000 de MONTBELIARD – B.R.G.M.