DNB 2024 – Amérique du Nord

DIPLÔME NATIONAL DU BREVET
Session  2024 – Amérique du Nord

 

SCIENCES
Série générale

Durée de l’épreuve : 1 h 00 – 50 points

Le candidat traite les 2 disciplines sur la même copie
L’usage de la calculatrice avec le mode examen activé est autorisé.
L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège », est autorisé
L’utilisation du dictionnaire est interdite

 

 

PHYSIQUE – CHIMIE

Durée de l’épreuve : 30 min – 25 points

Les démarches engagées et les essais, même non aboutis, seront pris en compte.

 

Batterie d’un smartphone

Pour fabriquer un smartphone, il faut plus de soixante-dix matériaux différents dont une cinquantaine de métaux. L’extraction de ces métaux est coûteuse en  énergie et les ressources sont limitées. Une batterie de smartphone contient entre autres des ions lithium.

Les différentes parties d’un smartphone et les éléments présents dans la batterie :

D’après https://reporterre.net/

 

Question 1 : (6 points)

La fabrication d’un smartphone produit du dioxyde de carbone qui a un impact climatique, dont l’acidification des océans.

Le dioxyde de carbone se dissout dans l’eau lors d’une transformation chimique.

1a- Indiquer laquelle des équations de réaction ajustées modélise la dissolution du dioxyde de carbone dans l’eau. Justifier.

Proposition A : CO2 + H2O → 2 H+ + CO32-
Proposition B : 2 H+ + CO32- → CO2 + H2O
Proposition C : CO2 + H2O → H+ + CO32-

1b- Nommer le matériel utilisé pour mesurer une valeur du pH de l’eau de mer par deux méthodes expérimentales différentes.

1c- Expliquer pourquoi la dissolution du dioxyde de carbone dans l’eau provoque une acidification des océans.

 

L’empreinte carbone d’un smartphone est liée à la quantité de gaz à effet de serre émise lors de sa production, de son transport, de son utilisation et de son recyclage.
Elle se mesure en « kilogramme équivalent CO2 » dont le symbole est kg éq CO2.

Empreinte carbone d’un smartphone :

D’après https://www.ecoconso.be/fr/content/quelle-pollution-le-numerique-entraine-t-il-surlenvironnementcalculer

Question 2 : (2 points)

Proposer deux solutions qu’un utilisateur pourrait mettre en oeuvre pour réduire l’impact carbone de son smartphone.

 

Représentation d’un atome :

Question 3 : (7 points)

3a- Donner le symbole de l’élément lithium.

3b- Donner le nombre de protons contenus dans le noyau d’un atome de lithium.

3c- En déduire le nombre d’électrons contenus dans un atome de lithium. Justifier.

 

Chaque ion lithium provient d’un atome de lithium qui a perdu un électron.

3d- En déduire la formule chimique de l’ion lithium.

 

Dans de nombreuses gares ferroviaires, la batterie d’un smartphone peut être rechargée en pédalant sur un vélo fixé au sol.

Question 4 : (3 points)

Sans recopier le diagramme énergétique du vélo, affecter à chaque numéro une forme d’énergie.

Couramment, un chargeur « rapide » permet, avec une puissance d’environ 50 W, de recharger une batterie complètement déchargée en 30 minutes.

Question 5 : (4 points)

Déterminer, en wattheure (Wh), l’énergie nécessaire pour recharger la batterie en 30 minutes.

 

L’énergie électrique peut être produite par un panneau solaire. Une surface courante de panneau solaire est 2 m2. Un tel panneau est capable de produire en moyenne 400 kWh/an.

Question 6 : (3 points)

Déterminer la surface d’un panneau solaire nécessaire pour une famille de quatre personnes qui rechargent chacun une fois par jour leur téléphone totalement déchargé. Commenter.

 

 

SVT

Durée de l’épreuve : 30 min – 25 points

 

Reconstitution d’oiseaux-éléphants de Madagascar, aujourd’hui disparus

 

Les oiseaux-éléphants de Madagascar sont regroupés dans deux genres différents : Æpyornis (deux espèces) et Mullerornis (une espèce), appartenant au groupe des paléognathes.

Disparus il y a environ deux millénaires, ces oiseaux mesuraient entre 3 mètres (mâles) et 5 mètres (femelles).

 

 

 

 

Document 1 : arbre de parenté d’espèces appartenant au groupe des oiseaux

Les paléognathes et néognathes forment les deux grands groupes d’oiseaux existant aujourd’hui.

Source : d’après A. Grealy & al., Molecular exploration of fossil eggshell uncovers hidden lineage of giant extinct bird, Nature Communication, août 2022

Question 1 (6 points) : grâce aux informations fournies par le document 1, répondre aux questions sur l’annexe (à rendre avec la copie).

 

Document 2 : extrait de l’échelle des temps géologiques

Les dates sont données en millions d’années (Ma).

 

Question 2 (4 points) : en utilisant les documents 1 et 2, indiquer, en justifiant la réponse, à quelle époque et à quelle période géologique a eu lieu la divergence entre les genres Æpyornis et Mullerornis.

 

Document 3 : cartes de l’hémisphère Sud il y a 41 et 32 millions d’années

Entre -41 Ma et -32 Ma, la séparation entre les continents Antarctique et Amérique du Sud provoque l’ouverture du passage du Drake. Cette séparation entraîne une modification des courants marins dans l’hémisphère Sud avec l’établissement d’un courant océanique, autour de l’Antarctique.

Sources : Carte reconstituée sur www.coolantarctica.com ; Dates modifiées d’après H. D. Scher & al., Widespread Changes in Ocean Circulation Following the Opening of Drake Passage, déc 2006

Question 3 (6 points) : grâce au document 3, expliquer l’origine de la modification des courants océaniques dans l’hémisphère Sud, entre -41 Ma et -32 Ma.

 

Document 4 : écosystèmes de Madagascar et régimes alimentaires des oiseaux-éléphants

Avant l’ouverture du passage du Drake, le climat de Madagascar était sec et son territoire couvert de forêts d’épineux. À partir de -32 Ma, après l’ouverture du passage, le bouleversement des courants océaniques a entraîné une modification de la pluviométrie ; le climat est devenu humide au nord de Madagascar mais est resté sec au sud.
Or, les recherches ont montré que les espèces du genre Æpyornis et Mullerornis n’avaient pas le même régime alimentaire : les individus d’Æpyornis étaient plutôt brouteurs (herbacées) tandis que les Mullerornis se nourrissaient principalement de plantes succulentes (type cactus ou euphorbes), d’insectes, et de lézards.

Source : d’après H. Le Guyader, L’énigme des oeufs géants de Madagascar, Pour la Science n°547, mai 2023

Question 4 (9 points) : à l’aide du document 4, expliquer en quoi l’ouverture du passage du Drake peut être à l’origine de la divergence entre les genres Æpyornis et Mullerornis.

 

ANNEXE (à rendre avec la copie)

Question 1 (6 points) : grâce aux informations fournies par le document 1, indiquer, pour chaque phrase, la bonne réponse parmi les trois propositions.

a. L’espèce la plus proche des genres Æpyornis et Mullerornis est :
 L’autruche
 L’émeu
 Le kiwi

b. Les genres Æpyornis et Mullerornis ont divergé il y a environ :
 95 millions d’années
 30 millions d’années
 2 millions d’années

c. Les deux espèces du genre Æpyornis ont divergé il y a environ :
 95 millions d’années
 30 millions d’années
 2 millions d’années

d. D’après cet arbre de parenté, l’ancêtre commun à l’ensemble des paléognathes serait vieux de :
 55 millions d’années
 70 millions d’années
 95 millions d’années

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