Bac L 2010 – Amérique du Nord

Document 1 : carte des apports caloriques journaliers moyens par habitant (en kcal)

D’après FAO, 1995 et Enseignement scientifique, 1L, édition 2007, Bordas

La norme nutritionnelle recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est de 2400 kcal par jour et par personne.
La FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime qu’en 2008, 963 millions d’êtres humains ont souffert de malnutrition ; parmi eux, plus de 130 millions d’enfants. Chaque année, ce sont 3 à 5 millions d’enfants qui meurent de malnutrition aiguë avant l’âge de cinq ans.

Document 2 : les causes du kwashiorkor

Le kwashiorkor, mot dérivant du ghanéen signifiant « l’affection de l’enfant qui n’est plus allaité » est une l’orme clinique de la malnutrition⁽¹⁾, très répandue dans certaines régions d’Afrique.
Après l’arrêt de l’allaitement maternel, les enfants de ces régions reçoivent une alimentation presque exclusivement constituée de céréales (mil, maïs ou riz) ou de manioc. La maladie se manifeste alors par des œdèmes⁽²⁾ importants, une hypertrophie⁽³⁾ du foie, des lésions de la peau et la perte des cheveux. Le développement physique et mental est affecté. La maladie persiste même si les rations alimentaires sont augmentées. On peut soigner et guérir les enfants en leur donnant une alimentation riche en produits laitiers.

⁽¹⁾ Malnutrition : inadéquation de l’alimentation en quantité ou qualité par rapport aux besoins nutritionnels d’un individu.
⁽²⁾ Œdème : rétention d’eau.
⁽³⁾ Hypertrophie : développement trop important.

Document 2a : composition partielle de 100 g d’aliments frais

Document 2b : teneur en différents acides aminés de quelques protéines (en %)

Document 3 : Plumpy’nut, la « noix dodue » coupe-famine

Le Plumpy’nut a provoqué un changement radical dans le traitement de la malnutrition sévère.
Le traitement classique à base de lait thérapeutique nécessite une prise en charge lourde incluant une hospitalisation et un long suivi médical ; le lait, fourni sous l’orme de poudre, nécessite l’adjonction d’eau potable chaude.
Le Plumpy’nut se présente sous la l’orme d’un sachet en feuille d’aluminium rempli de 92 grammes d’une pâte brune au goût sucré de cacahuète, très apprécié des enfants. Sa composition qui mêle lait en poudre, arachide, huiles végétales et sucre, enrichie en vitamines et sels minéraux, est équivalente au lait thérapeutique mais permet une conservation même par grande chaleur. Chaque ration contient 500 kilocalories.
Prêts à remploi, ces aliments peuvent être administrés par les mères elles-mêmes, sans eau donc sans risque d’infection ni d’erreur de dilution : il suffit d’ouvrir le sachet et de le presser pour tout avaler, c’est hygiénique.
Alors qu’auparavant la maman devait rester plusieurs semaines au dispensaire (ce qui expliquait le fort taux d’abandon pendant le traitement), elle peut désormais regagner son domicile pour s’occuper du reste de la famille en emportant les sachets nécessaires. Un sachet et demi par jour suffit pour les plus petits ; les grands peuvent avoir besoin de 5 sachets par jour.
Ces produits sont particulièrement adaptés aux petits estomacs des enfants dénutris qui ont généralement perdu tout appétit.
Au Niger, où ce produit a été distribué, plus de 60 000 enfants ont été traités avec un taux de réussite de 90% en 3 à 4 semaines.

D’après « Plumpy’nut, la « noix dodue » coupe-famine, Philippe Bernard, Le Monde, 27 avril 2008 et
« Plumpy’nut, une nouvelle arme contre la famine », Imagine 63, 2007

Document 4 : Bénin : du soleil + une bouteille en plastique = de l’eau propre

Créée par l’Institut fédéral suisse pour les sciences et technologies de L’eau (EAWAG), cette méthode, baptisée désinfection solaire de l’eau, ou SODIS, utilise les rayons UV-A et la chaleur du soleil pour décontaminer l’eau. [….]
Mode d’emploi [….]
La méthode SODIS est simple. Les utilisateurs prennent une bouteille de plastique transparente d’une contenance maximale de trois litres, la remplissent d’eau et la placent sur leur toit, ou sur une plaque de tôle ondulée pour qu’elle absorbe les rayons du soleil.
Six heures à deux jours plus tard, en l’onction de l’intensité des rayons du soleil, l’eau devrait être purifiée.
[….]…;] les UV-A tuent les organismes pathogènes de l’eau et la chaleur du soleil a un effet pasteurisant. Ces effets conjugués permettent de détruire jusqu’à 99,9 pour cent des microorganismes responsables du choléra et de la diarrhée.[….]
Selon les études d’impact de la SODIS, le taux d’infections diarrhéiques chute de 20 à 70 pour cent lorsque la méthode est appliquée. Cette méthode est peu coûteuse (les bouteilles coûtent environ six centimes de dollar la pièce et peuvent être réutilisées si elles sont bien entretenues), et sûre (selon les études menées jusqu’ici, il n’y a aucun risque de voir le plastique se diluer dans l’eau) Et le goût de l’eau n’est pas chimique.

D’après afrik.com 11/07/2008

Document 1 : recette extraite d’un livre de cuisine

Prendre de préférence des blancs de poireaux : pour cela enlever les racines, couper les feuilles abîmées et laver très soigneusement. L’aire cuire 30 minutes à L’eau bouillante salée, sans couvercle.

Document 2 : recette de la vinaigrette

Les ingrédients : 1 cuillerée de vinaigre, 3 cuillerées d’huile, fines herbes hachées, sel, poivre

Préparation : Mélanger le tout dans un bol après avoir dissous le sel dans le vinaigre

Avant l’emploi de la vinaigrette, il faut fouetter ce mélange, il se forme alors un amalgame beaucoup plus homogène, c’est l’émulsion.

Document 3 : l’action du savon

Du fait de leur structure, les molécules de savon agissent comme un lien entre l’eau et les particules de salissures, libérant ces dernières de leur support. Cette structure présente une extrémité hydrophile (ayant une forte affinité pour l’eau) et une extrémité hydrophobe (s’associant aux substances insolubles dans l’eau comme les lipides). Mises en contact avec l’eau et un support taché, les molécules de savons forment des micelles, soit des petites billes dont la partie centrale regroupe les parties hydrophobes, les extrémités hydrophiles étant situées à l’extérieur de la micelle. Lorsqu’on agite l’eau, les gouttelettes d’huile ou de graisse de la tache s’associent à la partie centrale des micelles en raison de leur caractère hydrophobe. Lors du rinçage, les micelles sont entraînées avec l’eau et les salissures ainsi détachées de leur support.